À Montpellier, un homme en situation irrégulière a été arrêté la semaine dernière et mis en examen. Il est soupçonné d'avoir battu à mort un SDF roumain de 45 ans.
Le cadavre d'un homme sans chaussures, frappé à mort, avait été découvert le 24 janvier dernier le long d'une voie de chemin de fer dans des taillis dans le centre de Montpellier.
L'autopsie a montré que cet homme, qui vivait le long de cette voie de chemin de fer de manière très isolée, "était décédé de plusieurs coups très violents portés au niveau de la tête", a expliqué lundi lors d'une conférence de presse Christophe Barret.
L'enquête, confiée à la Direction départementale de la sécurité publique de l'Hérault (DDSP 34), a notamment permis d'identifier sur la scène de crime un "profil génétique connu" via le Fichier national automatisé des empreintes génétiques (FNAEG), celui d'un Algérien qui a été arrêté le 27 février au centre de rétention administrative de Sète (Hérault).
Des baskets au coeur de l'enquête
Cet homme, également sans domicile, y avait été placé pour séjour irrégulier. "Une paire de baskets particulières qui avait été remise à la victime par une organisation caritative", a été retrouvée dans la chambre du suspect, a ajouté le procureur, parlant d'indices "graves et concordants".
Au terme de "déclarations évolutives" et "peu convaincantes", le suspect a affirmé s'être rendu sur les lieux et avoir pris les baskets et un sac de couchage de la victime alors qu'elle était déjà morte
Cet homme, visible sur des images de vidéo-surveillance aux abords du lieu du meurtre et qui encourt une peine maximale de 30 ans de réclusion criminelle, "conteste avoir commis" cet homicide, a souligné Christophe Barret.
"Au terme de "déclarations évolutives" et "peu convaincantes", le suspect a affirmé s'être rendu sur les lieux et avoir pris les baskets et un sac de couchage de la victime alors qu'elle était déjà morte", a-t-il ajouté.
"Je pense qu'il n'y aura jamais de partie civile dans ce dossier parce qu'on n'a pas retrouvé de famille", a estimé le procureur de la République de Montpellier, précisant que les autorités roumaines avaient été contactées à propos de ce ressortissant qui vivait depuis plusieurs années en France.