Terres agricoles : "Pas question que l'on bétonne un mètre carré ici", un collectif se mobilise contre l'artificialisation des sols près de Montpellier

La réunion était presque improvisée. Mais avec la venue de l'eurodéputé écologiste Benoit Biteau, un collectif a voulu faire remonter la polémique autour de l'industrialisation des terres agricoles à Castelnau-le-Lez ce dimanche 7 avril 2024.

"C'est un bien commun et il n'est pas question que l'on bétonne un mètre carré ici", martèle un des militants en montrant du doigt les terres agricoles de Castelnau-le-Lez.

Ce dimanche 7 avril à 11 heures, citoyens et membres du collectif "Sablassou" étaient mobilisés pour appeler à la préservation de la ceinture verte dans le secteur de Sablassou, au nord-est de Montpellier.

Pas d'industrialisation

Une chose est claire : ils ne veulent pas que ces terres agricoles viables soient industrialisées.

"Tous les projets qui visent à artificialiser les sols vont à l'encontre du bien commun car ce que veulent les citoyens c'est manger local, ce que veulent les agriculteurs, ce sont des sols sur lesquels ils peuvent s'installer et dans la région, il n'y en a pas beaucoup de sols de cette qualité," assène Francine Puyau, la porte-parole du collectif Ceinture verte.

De son côté, Marc Dufumier, agronome, ajoute "les collectivités territoriales devraient donner la priorité justement à la réhabilitation de réelles ceintures vertes pour l'alimentation saine des gamins dans les écoles".

Soutien européen

En pleine préparation des élections européennes, l’élu écologiste Benoit Biteau compte bien prendre le sujet à bras-le-corps. D'après lui, "des questions comme celles-ci, il y en a beaucoup d'autres" alors son objectif c'est de "dresser l'inventaire de toutes ces incohérences".

On est en train d'établir un texte qui pourrait être le texte d'une directive-cadre européenne sur les sols et donnerait à l'instar de ce qu'on a fait sur l'eau et sur l'air un statut réglementaire sur les sols agricoles.

Benoît Biteau - Eurodéputé

De nouveaux objectifs pour l’eurodéputé. D'autant qu'en 2021, la Commission européenne a signé un pacte de restauration et de protection des sols d’ici à 2030.

Seulement 2 hectares sur 130 ?

Face à cette mobilisation, la Ville de Castelnau-le-Lez dénonce des réactions démesurées. Elle déclare vouloir préserver 120 hectares sur les 130 du secteur et ne vouloir en industrialiser qu’une petite partie.

Nous parlons bien de 2 hectares de terres agricoles sur 130 dont la moitié restera en pleine terre. Cela vaut-il le déplacement d'un député européen ?

Frédéric Lafforgue - Maire (LR) de Castelnau-le-Lez

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