Santé : ce qu'il faut savoir de la traque des PFAS, ces "polluants éternels" présents dans l'environnement et néfastes pour l'homme

Y a-t-il des polluants dits "éternels" dans l'eau du robinet ? Une nouvelle étude lancée par Europe Écologie Les Verts va tenter de mettre en évidence la présence de PFAS dans le réseau d'eau potable. On vous dit tout sur ces microparticules très dangereuses pour la santé.

Les PFAS font de plus en plus parler d'eux. Ces "polluants éternels" jugé dangereux pour l'homme seraient présents partout. Une étude à grande échelle est actuellement menée sur l'eau du robinet.

Analyser l'eau du robinet

Françoise Blandel a décidé d'en avoir le cœur net. Dans une petite bouteille d'eau elle va collecter l'eau qu'elle boit quotidiennement. Un échantillon qui sera bientôt analysé en laboratoire, pour vérifier la présence ou non de microparticules polluantes : les PFAS. 

"Je suis curieuse de savoir si on peut en retrouver dans l'eau, même des traces, explique la retraitée. "On est quand même sur un terroir agricole et viticole qui emploie des pesticides et les PFAS sont des co-formulants des pesticides".

Les PFAS, c'est quoi ?

Les alkyles perfluorés et poly fluorés, les PFAS, sont un groupe incluant plus de 4700 produits chimiques largement utilisés qui s’accumulent au fil du temps chez l’être humain et dans l’environnement. Ils sont connus sous le nom de "polluants éternels" car ils sont extrêmement persistants.

Ils sont depuis longtemps dans le viseur de l'Agence européenne de l'environnement qui les classe à haut risque : "Ils peuvent entraîner des problèmes de santé tels que des lésions hépatiques, des maladies thyroïdiennes, de l’obésité, des problèmes de fertilité et des cancers".

Un projet de loi en préparation

C'est ce qui a motivé le parti Europe Écologie Les Verts à envisager le dépôt d'un projet de loi visant à interdire les PFAS. Dans toute la France, des échantillons sont ainsi collectés. Ils permettront d'établir une cartographie de ces polluants. 

"Les PFAS sont partout sur nous et dans l'environnement", explique Arnaud Bertrand,
co-secrétaire départemental EELV. Ils peuvent provenir d'un emballage alimentaire, d'une poêle en téflon ou même d'un cathéter et pourtant ils ne figurent pas dans la longue liste de produits recherchés qu'on nous fournit deux fois par an. Nous avons un devoir d'information auprès des citoyens."

Les résultats des analyses menées par Europe Écologie Les Verts ne seront pas connus avant la fin du mois de mars.