Le principal suspect dans l'enquête sur l'attaque de la synagogue de La Grande-Motte reste en garde à vue, ce mardi 27 août. Ce dernier a été entendu lundi 26 août. Les gardes à vue de deux autres personnes ont également été prolongées, selon le Parquet national antiterroriste (Pnat).
Ces trois gardes à vue, qui se déroulent dans les locaux de la sous-direction antiterroriste à Levallois-Perret, près de Paris, ont été prolongées par le juge des libertés et de la détention lundi, a précisé le Pnat.
Le principal suspect, un Algérien de 33 ans en situation régulière en France qui a été blessé au visage lors de son interpellation samedi soir à Nîmes, est sorti de l'hôpital et a pu être entendu.
Les deux autres personnes interrogées par les enquêteurs "ont un lien manifestement avec son périple", a affirmé Gérald Darmanin dimanche soir. Mais, selon le ministre de l'intérieur, la DGSI n'avait "pas documenté l'existence d'une organisation extérieure" qui pourrait l'avoir incité à passer à l'acte.
En revanche, une quatrième personne, interpellée dans l'entourage de l'auteur de l'attaque, a été relâchée en fin de journée hier : il s'agissait de l'un des contacts téléphoniques privilégiés du principal suspect. "À ce stade, aucune charge n'apparaissait susceptible d'être retenue contre lui", selon le Pnat, qui a ouvert une enquête pour tentatives d'assassinats terroristes.
Une communauté sous le choc
Samedi matin, vers 8h30, le principal suspect, qui agissait à visage découvert, a été filmé par des caméras de vidéosurveillance. Ceint d'un drapeau palestinien à la taille, il a tenté de mettre le feu à la synagogue, avant l'office matinal du shabbat qui accueille de nombreux fidèles.
L'homme n'a pas pénétré dans l'édifice religieux mais il aurait "guetté" à l'extérieur la sortie des fidèles, armé d'une "hache", selon Gérald Darmanin, arme retrouvée à proximité des lieux, précise l'AFP.
Cinq personnes, dont le rabbin, se trouvaient à l'intérieur de la synagogue et le suspect a dû prendre la fuite du fait de l'intervention rapide des forces de l'ordre.
Lundi soir, près de 500 personnes ont répondu à l’appel de la municipalité de La Grande-Motte pour un premier rassemblement de soutien devant la synagogue Beth Yaacov.