Deux jours après l'attaque antisémite contre la synagogue Beth Yaacov de la Grande-Motte au sud de Montpellier, le suspect, un Algérien de 33 ans a été brièvement entendu par les enquêteurs au CHU de Nîmes où il est hospitalisé. Il a été interpellé 15 heures après l'incendie. Deux cents policiers gendarmes étaient à ses trousses

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Moins de quarante-huit heures après l'attentat contre la synagogue de la Grande-Motte, l'enquête sous l'égide du Parquet national Anti-terroriste démarre. Le principal suspect de l'incendie de la synagogue Beth Yaaco à la Grande-Motte a été brièvement entendu dimanche vers 20 heures au CHU de Nîmes où il était hospitalisé, a indiqué le ministre démissionnaire de l'Intérieur Gérald Darmanin, invité du JT de France 2 dimanche 25 août.

Drogué et exclu de la mosquée

L'auteur de l'attaque est un Algérien de 33 ans arrivé sur le territoire français en 2016 où il était en situation régulière. Il a eu un enfant né trois ans plus tard en France, ce qui lui avait permis d'obtenir un titre de séjour provisoire. Il était connu de la police pour des petits délits de conduite sans assurance et consommation de stupéfiants.

Fréquentant la mosquée du quartier Pissevin à Nîmes, régulièrement sous l'emprise de drogue, et pour son comportement inapproprié, il avait été prié de ne plus y mettre les pieds il y a deux ans, confirme Abdallah Zekir, président de la mosquée à France 3 Occitanie.

Interpellé dans un squat

"Il n'est pas connu des services de l'antiterrorisme ni des services étrangers", a indiqué Gérald Darmanin. Il a été interpellé moins de 15 heures après les faits dans le quartier Pissevin à Nîmes dans un appartement qu'il squattait dans la galerie Wagner par les policiers du RAID et les Brigades d'intervention de Montpellier et Marseille samedi 24 août, vers 23h30. Le suspect, blessé lors de l'interpellation, avait ouvert le feu sur la police qui avait riposté. Il a été blessé au visage et au bras. Il devrait être transféré à Paris pour être entendu par les enquêteurs du Parquet national antiterroriste chargés de l'enquête. Sa garde à vue peut durer 96 heures.

Trois autres personnes en garde à vue

Trois autres personnes dans l'entourage du suspect sont aussi en garde à vue. Elles pourraient l'avoir aidé à préparer cette action qui n'aurait selon le ministre et la DGSI pas été commandée par une organisation extérieure. "Ces personnes qui l'entourent ont manifestement un lien avec son périple. Il y a sans doute des personnes qui l'ont aidé à se rendre à la synagogue qui se trouve dans un lieu enfermé, assez confidentiel". Le suspect s'est caché dans la synagogue au-dessus de laquelle le rabbin habite. Un drame a sans doute été évité comme l'a rappelé le Premier ministre.  

Il attend la sortie des personnes armé d'une hache ou d'une hachette. Comme les gendarmes arrivent très vite, en moins de deux minutes, ils sont sur place, il s'enfuit.

Gérald Darmanin, ministre de l'Intérieur démissionnaire

JT de 20 heures, France 2

"Nous avons échappé à un drame absolu", avait indiqué le Premier ministre Gabriel Attal, qui s'était rendu sur place. En effet, la synagogue était heureusement fermée à l'heure de l'incendie. Les offices débutent à 8h30 en semaine, une demi-heure plus tard le samedi, ce que le suspect devait ignorer.

Traque

La traque de l'auteur de l'attaque durera moins de 15 heures. L'homme filmé par les caméras de surveillance, — des images que nous vous révélions en exclusivité —, a agi à visage découvert. Il apparaît coiffé d'un keffieh, drapeau palestinien à la taille, armé d'un pistolet et portant deux bouteilles de liquide inflammable. Il aurait, après l'incendie, aspergé d'essence deux voitures dont la sienne garées près de la synagogue et mis le feu aux deux entrées du lieu de culte avant de prendre la fuite à pied. Le bornage de son téléphone portable a permis de l'interpeller à Nîmes le même jour peu avant minuit.

Drame évité grâce à une erreur sur l'horaire de l'office

"Nous avons échappé à un drame absolu, avait indiqué le Premier ministre Gabriel Attal, qui s'était rendu sur place. En effet, la synagogue était heureusement fermée à l'heure de l'incendie. Les offices débutent à 8h30 en semaine, une demi-heure plus tard le samedi, ce que le suspect devait ignorer.

Un premier incendie avait été signalé aux pompiers à 8h30. Seules cinq personnes se trouvaient alors dans l'édifice, dont le rabbin. Aucune d'entre elles n'avait été blessée. L'office, lui, devait commencer à 9h30, heure à laquelle la synagogue aurait probablement été bien plus fréquentée.

 

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