Le triple champion du Monde d'apnée s'est rendu à Montpellier pour former un groupe d'étudiants avant leur départ en Corse. Ces derniers vont observer les raies, sans bouteille d'oxygène. Pour cela, ils devront s'entraîner à retenir leur respiration.
Dans la piscine olympique de Montpellier, c'est un exercice particulier. Il s'agit de s’immerger, entrer dans un autre monde où seul règne le bruit de l’eau. Ces étudiants s’initient à un exercice particulier : l’apnée.
"Il y a la petite appréhension du début où il nous dit : "là, il va falloir se mettre en apnée". Et j'avoue, il y a un petit peu de panique, mais une fois que l'on est sous l'eau, ça va. Mais on a envie de respirer, on a la pression et la peur de ne pas tenir. Mais au final, cela se passe bien", confie cette étudiante.
"C'est une bonne sensation, moi je la vis bien. Cela peut paraître bizarre, mais je me sens libre de nager dans l'eau, sans rien", confirme son camarade.
Et pour apprendre, ils ont le meilleur des instructeurs, Morgan Bourc’his, triple champion du monde d’apnée.
"S'arrêter de respirer, c'est quand même contre nature à la base et malgré tout, c'est quelque chose qui est possible. Notre corps peut s'adapter à cela. Il a suffisament de réserve et d'énergie pour pouvoir faire tout cela sous l'eau. Et surtout si on le fait de manière détendue, relax, en ralentissant, on aura alors des sensations très agréables", confie Morgan Bourc'his, triple Champion du Monde d'apnée.
Expédition en mer
Une séance d’entraînement pour des étudiants issus de différents cursus, en vue de préparer une expédition de biologie marine, où il s'agit entre autres de compter les raies dans leur milieu naturel. Une expérience biologique en mer, sans bouteille d’oxygène, qui rend indispensable l’apprentissage de la discipline.
"C'est beaucoup plus pratique en apnée parce que c'est plus écologique, cela coûte beaucoup moins cher et c'est plus accessible pour plus de personnes. Du coup cela permet d'emmener plus d'étudiants et de bénévoles qui vont être des yeux pour observer un maximum les animaux marins", explique Julien Gasc, biologiste marin, chef de projet de l'association Ailerons.
Pour certains, c’est un premier pas vers le métier de leur rêve. "On aimerait bien faire des études en rapport avec la biologie marine et ce domaine implique d'être souvent sur le terrain, de plonger en apnée avec une combinaison. Des formations comme celle-ci nous permettent d'apprendre", se réjouit cet apprenti apnéiste.
Les étudiants auront encore une séance d’entrainement avant de se lancer dans la grande bleue. C'est la deuxième année que ces expéditions sont ouvertes aux étudiants.