Jean-Michel Bissonnet, 72 ans, a obtenu une libération conditionnelle. Condamné à 20 ans de réclusion criminelle pour avoir commandité l'assassinat de son épouse en 2008 à Castelnau-le-Lez, près de Montpellier, il sera libéré début mars sous bracelet éléctronique.
Bernadette Bissonnet, une pharmacienne de Castelnau-le-Lez, a été abattue le 11 mars 2008 de deux coups de fusil à canon scié, dans sa villa.
C'est le jardinier qui a tiré sur ordre de son patron, Jean-Michel Bissonnet, pour la somme de 30.000 euros. Un vicomte, ami du couple, jette l'arme dans le Lez. Et tout le monde s'accuse...
Jean-Michel Bissonnet est incarcéré le 23 mars 2008.
Le mari, le jardinier et l'aristocrate se retrouvent aux assises, à Montpellier fin 2010. L'affaire Bissonnet passionne les foules. 70 journalistes suivent ce procès hors norme. Les gens font la queue devant le palais de justice pour suivre les débats...Monsieur m'a demandé de tuer Madame, ce que j'ai fait" expliquera simplement le jardinier lors du procès.
Et puis, coup de théâtre. la cour apprend que Jean-Michel Bissonnet, qui clame son innocence depuis toujours, a en fait tenté de soudoyer un co-détenu, lui demandant de faire un faux témoignage contre le vicomte. Ecoeurés, ses avocats se récusent, le procès déraille.
Le procès redémarre finalement début 2011, toujours à Montpellier. Cette fois, les trois hommes sont condamnés. 30 ans pour le mari, 20 ans pour le jardinier, et 8 ans pour le vicomte.
Tous font appel du verdict. Fin 2011, la cour d'assises de l'Aude confirme les peines en appel, pour le jardinier et le vicomte. Mais le mari, lui, gagne 10 ans, sa peine est réduite à 20 ans de réclusion criminelle.
Les 3 coupables n'iront pas en cassation.
Au final, en mars 2017, Jean-Michel Bissonnet n'aura effectué que 9 ans de prison sur sa peine de 20 ans.
Le jardinier, Méziane Belkacem, condamné à la même sanction, est lui toujours en prison.
Le parquet général a toutefois 10 jours pour faire appel de cette décision de libération conditionnelle.