La décision est tombée, sept mois après le jet de pétard qui avait fait interrompre la rencontre de Ligue 1 entre le MHSC (Montpellier) et le Clermont Foot. Le premier auteur est condamné à 6 mois de prison avec sursis, le second à 140 heures de travail d'intérêt général. Le MHSC, de son côté, attendait plus de cette audience
L'affaire avait marqué un tournant dans la saison du MHSC, le club de football de Montpellier. Alors qu'ils menaient 4-2 face à Clermont le 8 octobre dernier, les hommes de Der Zakarian avaient vu la victoire leur échapper sur le fil, quand l'arbitre avait décidé d'interrompre la rencontre après un jet de pétard qui avait atterri sur le gardien des Auvergnats. Le sénégalais Mory Diaw avait été évacué sur une civière. Le MHSC a connu bien des turpitudes dans les mois qui avaient suivi cet épisode malheureux, d'autant que Montpellier avait concédé un match nul une fois le match rejoué, et s'était vu retirer un point au classement de la Ligue 1.
Du sursis et des TIG
Les deux accusés ont été condamnés, jeudi 16 mai, à six mois de prison avec sursis pour le premier et à 140 heures de travail d'intérêt général pour le second. Le tribunal correctionnel de Montpellier a également prononcé une interdiction d'entrée dans une enceinte sportive durant 18 mois avec obligation de pointage lors de chaque match du MHSC pour le lanceur du pétard, et à 12 mois pour celui qui le lui a fourni.
Pas de compensation pour le club... pour le moment
Le MHSC, via son avocat, avait estimé le préjudice subi à 515.000 euros : 18.000 euros pour l'organisation d'une nouvelle rencontre à huis clos, 13.000 euros pour la fermeture partielle d'une tribune pendant deux rencontres et surtout 484.000 euros pour compenser des droits télé que le club n'a pas perçus en glissant d'une place au classement de Ligue 1 après cet épisode. Mais le tribunal n'a pas statué sur cette demande de compensation, et a renvoyé la décision au 16 septembre.