Alors que le tir mortel dans cette affaire était jusque là considéré comme accidentel, le juge d'instruction vient de mettre le suspect de 33 ans en examen pour homicide volontaire, ce vendredi matin. Le drame a eu lieu à Montpellier, le 1er janvier, une femme est morte d'une balle dans la tête.
L'information judiciaire avait pourtant été ouverte pour homicide involontaire, après le terrible décès d'une jeune Avignonnaise de 23 ans, d'une balle dans la tête, dans sa voiture, près d'une discothèque de Lattes, dans la nuit du 1er janvier.
Et le procureur de la République de Montpellier, ainsi que les enquêteurs, privilégiaient la thèse de l'accident depuis le départ.
Le parquet avait d'ailleurs requis sa mise en examen pour "homicide involontaire aggravé et transport d'arme de catégorie B".
Voilà que ce vendredi matin, le juge d'instruction a décidé de mettre l'auteur du tir mortel en examen, pour homicide volontaire, donc pour meurtre. Il a également demandé son placement en détention provisoire. L'homme a donc été écroué.
De son côté, le procureur de la République de Montpellier, Fabrice Bélargent, a déclaré : "je n'ai pas de commentaire à faire sur cette décision".
Un débat différé aura lieu mardi 7 janvier sur la détention du mis en examen qui, dans l'attente, a été placé en détention provisoire, a souligné le procureur, qui a précisé que le parquet avait requis la détention provisoire.
Le mis en examen risque une très lourde peine
L'homme âgé de 33 ans, entrepreneur à Avignon et père de 3 enfants avait avoué les faits en garde à vue. Un récit du drame corroboré par la jeune femme présente dans la voiture au moment du tir. Tous deux parlaient d'un événement accidentel.
Ce revirement de la qualification des faits et de la mise en examen, d'homicide involontaire en homicide volontaire change tout.
Pour l'accusé, la peine encourue passe ainsi de 7 ans de prison à 30 ans de réclusion criminelle.