Né à Béziers, il y a 29 ans, Victor Koretzky réside vers Lodève et est licencié au Vélo sprint narbonnais. C'est son premier titre olympique après ses participations à Rio et Tokyo. Une médaille d'argent derrière son grand rival Tom Pidcock.
Victor Koretzky était le vététiste français avec la plus grande chance de médaille olympique pour ces Jeux olympiques 2024.
À 29 ans, le natif de Béziers a été au rendez-vous, ce 29 juillet 2024. Il obtient une belle seconde place et est médaille d'argent après un geste "dangereux" de son adversaire anglais juste avant l'arrivée.
VOIR : le tableau des médailles.
Victor en argent olympique
Les deux hommes, qui se sont rendus coup sur coup dans le dernier tour, étaient seuls en tête dans les derniers hectomètres lorsque Pidcock est passé devant sur une manoeuvre "osée", avant de franchir la ligne sous les huées du public français.
"Il me touche, il me défait ma chaussure, c'était dur de faire quelque chose derrière. Mais il était vraiment fort, c'est vraiment un grand champion", a commenté Victor Koretzky, qui éprouvait "un sentiment mitigé".
Je rêvais vraiment de l'or, il ne me manquait pas grand-chose. Je pense que je pouvais le battre aujourd'hui. Mais avoir une médaille d'argent est déjà une très belle récompense.
Victor Koretzky, vice-champion olympique 2024 de VTT.AFP, après son arrivée.
Sur les réseaux sociaux, le Britannique Tom Pidcock est hué.
Oh Pidcock qui s'impose sous les huées devant le Français Koretzky après cette accélération, juste avant la dernière ligne droite. Incroyable finish! #VTT #Paris2024 pic.twitter.com/pZjMqjjTFY
— Sébastien Riglet (@SebastienRiglet) July 29, 2024
Peut-il y avoir réclamation ou contestation ? Des internautes se pose la question.
Quelle honte la manœuvre de l’anglais sur le #VTT !
— Kurt 🟡🔴 (@usap_kurt66) July 29, 2024
Super dangereux, ça force le français a freiner entre 2 arbres pour éviter le carton.
Y a pas de vérification et une disqualification potentielle sur ce genre de cas ?? #JO2024 #Olympic2024 #JeuxOlympiques
Un champion de VTT, numéro 1 mondial
Généralement, les sportifs considèrent le statut de favori comme très encombrant. Mais Victor Koretzky se disait prêt à assumer son rang ce lundi à Elancourt avant le départ de l'épreuve, où le Français visait l'or pour l'épreuve de VTT après une préparation "optimale".
Avec Tom Pidcock au départ, la médaille d'or pourrait paraître réservée au Britannique. Pourtant, l'ambitieux français du club de Narbonne ne l'entendait pas du tout de cette oreille.
Quand on me dit que je suis outsider, je prends, ça m'enlève un peu de pression peut-être. Mais si on me dit que je suis favori, je prends aussi. Tout me va. Je suis N.1 mondial, j'ai gagné le test-event en septembre. J'ai bien vu sur les réseaux que j'étais plutôt favori. Donc à moi de prouver que j'en suis un.
Victor Koretzky, ce lundi avant l'épreuveAFP
À 29 ans, celui qui vit vers Lodève, au nord de Montpellier et s'entraîne au club de Narbonne estime que l'heure est venue après deux premiers Jeux inachevés, conclus sur une 10e et une 5e place.
"À Rio, j'avais vraiment été frustré pour ma première participation parce que j'avais eu une crevaison. À Tokyo, j'étais tout près du but mais il m'a manqué une préparation optimale. Là, j'ai l'impression que tout s'est bien aligné dans mon approche de la course. J'ai le niveau, j'ai tout fait pour aller chercher cette première médaille olympique", insiste-t-il.
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Un sportif confiant et au top
S'il avance en confiance, c'est aussi au vu de ses performances depuis sa quatrième place aux Championnats du monde à Glasgow l'été dernier. Affaibli les années précédentes par une mononucléose, il a gagné aux Gets en Coupe du monde, a remporté le test-event olympique, déjà sur la colline d'Elancourt, et a pris la tête de la Coupe du monde en début de saison.
Cette réussite lui a valu très tôt de savoir qu'il allait disputer les Jeux. Pas une mince affaire au sein d'une équipe de France armée de nombreux talents.
France 3 Occitanie l'avait rencontré à l'entraînement en décembre dernier.
Le parcours d'abord.
Il me convient très bien. C'est un circuit très dynamique, qui devient difficile avec la vitesse de course. On peut vite partir à la faute. L'année dernière au test-event, il y avait beaucoup d'épaules et de genoux en sang.
Victor Koretzky
Son expérience ensuite. "Vendredi matin, quand je suis rentré dans le site olympique, j'ai regardé mon mécano et je lui ai dit : j'ai l'impression d'être à la maison.".
Et enfin le public. "On sent qu'il est à fond derrière nous. On n'a encore jamais connu ça. Ça va être génial. Ça va nous aider, c'est sûr.".
