Alexandre Petremann 29 ans est jugé à partir de ce lundi 17 avril à Montpellier pour avoir tué Raynald Barguet l'ancien compagnon de sa petite amie en février 2016 à Marseillan. Valérie Andrieu, sa belle-mère, et Josselyn Steiff-Andrieu, le fils de celle-ci comparaissent également pour complicité.
La victime est tombée dans un véritable guet-apens. Dans la nuit du 14 février 2016, Raynald Barguet est réveillé par la sonnerie de son téléphone. Au bout du fil, son interlocuteur lui demande de sortir de sa caravane installée dans le camp des gens du voyage de Maldormir à Marseillan (entre Sète et Agde) dans l'Hérault. Il essuie des jets de cocktails molotov avant d'être tué de plusieurs balles. Le tireur a utilisé un viseur et un silencieux sur sa carabine 22 long rifle.
Prémédité
L'enquête remonte vers Alexandre Petremann. Il avoue l'assassinat en garde à vue en expliquant avoir préparé son action trois mois auparavant dans le but de protéger sa compagne et sa belle-famille soi-disant harcelées par la victime et ancien compagnon de sa petite amie.
En garde à vue, il avouera s'être entraîné à tirer sur des casseroles dans les vignes, d'avoir testé plusieurs armes et d'avoir appris à confectionner des cocktails molotov. Il dira aussi avoir découpé le grillage du camp des gens du voyage pour repérer la caravane de la victime et pouvoir s'en approcher pour atteindre sa cible.
Manipulé par sa belle-mère ?
Alexandre Petremann, ancien pompier de Paris de 29 ans, est jugé par les assises de l'Hérault à Montpelier pour assassinat. Il n'est pas seul sur le banc des accusés. Sa belle-mère, Valérie Andrieu, 54 ans est soupçonnée de complicité. Elle est décrite comme séductrice et narcissique. Elle aurait nourri la haine contre Raynald Braguet, la victime, accusée de violences, d'intimidation et de harcèlement envers son ex-compagne et sa famille, suite à un conflit de garde d'enfant. Des accusations infondées, car à part une plainte pour menaces de mort, aucune autre n'a été déposée.
Un militaire de la marine nationale
Valérie Andrieu aurait aussi acheté du matériel ayant servi au tireur (cagoules, talkie-walkie, et écouvillon pour nettoyer les armes). Elle a appelé le tireur une centaine de fois avant les faits. Elle est accusée d'avoir manipulé le tueur mais aussi son propre fils, Josselyn Streif-Andrieu, militaire de la marine nationale. Il est accusé d'avoir fourni un alibi, nettoyé les vêtement d'Alexandre Petremann et d'avoir caché les armes.
Libres
Plus de sept ans après les faits, les accusés comparaissent libres car leur procès n'a pu être audiencé dans des délais raisonnables. Ils risquent la réclusion criminelle à perpétuité. Le verdict sera rendu le 21 avril.