Alors que les trois quart de l'hexagone apparaissent en rouge sur les cartes météo pour la pollution aux particules fines, l'ancienne région Languedoc-Roussillon est l'une des rares zones à afficher un joli teint bleu. Ses habitants seraient-ils à l'abri des nuages toxiques hivernaux ?
Les nuages de particules fines planent sur la région parisienne, la Normandie, la Bretagne, le Centre, le Hauts-de-France, Rhône-Alpes et tout l'est de la France.
Clouées au sol par une météo combinant anticyclone et absence de vent, les particules stagnent.
En revanche, en Lozère, dans l'Hérault, l'Aude et les Pyrénées-Orientales, on respire beaucoup mieux. Seul le Gard est touché par la pollution depuis lundi, et encore pas au seuil d'alerte.
L'ancienne région LR est protégée car elle n'a que peu d'industrie sur son territoire. Le vent qui souffle souvent fait également le ménage dans les zones géographiques souvent plates et peu encaissées, dispersant les particules fines.
Rester vigilant
Néanmoins, il faut rester prudent car la pollution atmosphérique est bien réelle dans le sud : troisième cause de mortalité évitable, elle génère 48.000 décès prématurés par an en France, selon Santé publique France.
Le "seuil d’information et de recommandations": seuil orange au-delà duquel une exposition de courte durée présente un risque pour les personnes particulièrement fragilisées ou sensibles à la pollution de l’air (enfants, personnes âgées, patients atteints de maladies respiratoires, femmes enceintes…) est régulièrement atteint dans le Gard et l'Hérault comme l'indique l'historique du site Air LR.
Mais ailleurs, c'est le "seuil d’alerte" rouge qui est atteint : un seuil au-delà duquel une exposition de courte durée présente un risque pour l’ensemble de la population ou de dégradation de l’environnement.
Selon Air LR, le seuil orange est préoccupant pour la santé : mieux vaut donc s'abstenir de faire du sport à l'extérieur et priviliégier les transports en communs.
Chasse aux pollueurs
Des interdictions de circulation aux véhicules les plus polluants ont été mises en place lundi et mardi dans les agglomérations de Paris et Lyon.
A Grenoble, qui a enregistré lundi son quatrième jour consécutif de pic, la vitesse a été limitée à 70 km/h sur les grands axes.