Laurent Wauquiez, le président Les Républicains de la Région Auvergne-Rhône Alpes est en déplacement en Occitanie, dans l'Hérault et le Gard cette semaine. Pour apporter son soutien à son parti après le résultat catastrophique de Valérie Pécresse au premier tour de la présidentielle et en grande difficulté dans les sondages, à trois semaines des législatives.
Les résultats de Valérie Pécresse, la candidate investie par les Républicains pour la présidentielle 2022, n'étaient déjà pas bien brillants au niveau national, puisqu'elle n'a recueilli que 4,78% des voix. Mais en Occitanie, c'est encore pire ! La présidente de la région Ile-de-France n'a convaincu que 4,20% des votants de la région. Pas tout à fait surprenant dans une région traditionnellement ancrée à gauche, mais quand même bien en-dessous des résultats de son homologue François Fillon en 2017 qui avait recueilli 17,07% des suffrages au premier tour.
Un parti en difficulté en Occitanie
Autant dire que la campagne s'annonce difficile pour le parti gaulliste et ses alliés centristes. Affaiblis par les présidentielles, mais aussi tout au long du mandat d'Emmanuel Macron, pendant lequel les électeurs de droite se sont peu à peu détournés du parti Les Républicains au profit de la majorité présidentielle. Ou des mouvements d'extrême-droite, tels que Reconquête d'Eric Zemmour ou le Rassemblement National, qui ne cesse de progresser.
Et la projection des votes est impitoyable : si les électeurs pour les législatives s'inscrivent dans la lignée des 10 et 24 avril, l'espoir est mince pour les Républicains.
Mais pas de quoi effrayer Laurent Wauquiez, le président Les Républicains de la Région Auvergne-Rhône-Alpes qui trouve même dans les résultats du dernier scrutin, des raisons d'espérer : " Les législatives ne sont pas les présidentielles. Les Français vont avoir envie de corriger le message. Ils ont élu le président de la République, il aura une majorité à l’assemblée. Mais les Français vont devoir choisir : est-ce qu’ils lui font un chèque en blanc ou est ce qu’ils rééquilibrent les choses ? Et aujourd’hui, il n’y a qu’un seul vote qui permet de ne pas faire un chèque en blanc à Emmanuel Macron, sans aller vers les extrêmes, c’est le vote des Républicains."
il n’y a qu’un seul vote qui permet de ne pas faire un chèque en blanc à Emmanuel Macron, sans aller vers les extrêmes, c’est le vote des Républicains
Laurent Wauquiez
De l'optimisme et du volontarisme
Le parti et ses alliés (les Centristes et l'UDI) ont pourtant investi 9 candidats dans le département de l'Hérault. Lewis Marchand, le candidat Les Républicains investi sur la 5ème circonscription de l'Hérault, est sur la même ligne : "Il ne faut pas croire Mélenchon ; il n’y a pas de troisième tour de l’élection présidentielle. Il y a le premier et le deuxième tour des élections législatives. La France ne doit pas se jeter dans les extrêmes, de gauche ou de droite. La France n’a qu’un seul vote pour faire barrage et pour équilibrer l’assemblée nationale, c’est Les Républicains."
Et s'il faut trouver d'autres raisons d'espérer, le parti gaulliste peut toujours s'accrocher aux résultats des dernières élections régionales. Le candidat de la droite Aurélien Pradié (qui sera candidat à sa réélection dans la première circonscription du Lot), avait terminé à la troisième place du scrutin, en réunissant 12,19% des suffrages exprimés.