Qui pour succéder à Gabriel Attal ? La question est sur toutes les lèvres des députés de l’Assemblée nationale élus ou réélus depuis le 7 juillet dernier. Dans l'Hérault, comme au niveau national, les acteurs politiques de gauche restent divisés.
C’est bien dans les rangs du Nouveau Front Populaire, le bloc arrivé en tête au niveau national lors des élections législatives, que les tractations sont les plus virulentes, comme le confirme Nathalie Oziol, Députée LFI, réélue au premier tour dans la 2ème circonscription de Montpellier.
"Je regrette en fait l'attitude du Parti socialiste dans les discussions depuis une semaine sur le nom du premier ou de la première ministre. Ce n'est pas une manière de faire que de refuser systématiquement et sans raison toutes les propositions. Par exemple le nom d'Huguette Bello a été proposé et nous ne savons toujours pas pourquoi elle n'aurait pas fait une bonne Première ministre", se désole Nathalie Oziol.
"Il faut du temps", lui répond Julien Pradel, secrétaire de la Fédération 34 du PS. "Pour moi, le temps de la discussion est toujours un temps intéressant pour trouver des majorités. Là, on est dans une situation où le Parlement est divisé en trois blocs, avec un bloc majoritaire qui est celui du Nouveau Front Populaire. Mais pour gouverner, il faut une majorité absolue et pour l'instant nous ne l'avons pas. "
Chacun son candidat
Porté par les socialistes, un autre nom circule depuis quelques jours : celui de Laurence Tubiana qui fut notamment un soutien de François Hollande.
"Elle a aussi fait partie, en tant que conseillère, de l'équipe de Lionel Jospin alors qu'il était premier Ministre, au même moment que Jean-Luc Mélenchon alors ministre du gouvernement Jospin. Donc, elle fait partie de la sphère écologiste et sociale, elle aurait tout à fait sa place au NFP, " poursuit Julien Pradel.
Mais du côté de LFI on s’oppose fermement à cette candidature, considérée trop près du pouvoir et trop "Macron-compatible". "Madame Tubiana a été le soutien de François Hollande, elle a été contactée par les macronistes pour succéder à Edouard Philippe et donc c'est une candidature Macron-compatible", rétorque Nathalie Oziol.
Le 18 juillet, les 577 députés éliront la personne qui succédera à Yael Braun-Pivet pour la présidence de l’Assemblée nationale. Une élection qui devra se dérouler coûte que coûte, dans un contexte politique des plus incertains.
Écrit avec Jean-Philippe Faure.