Le député sortant de la 9e circonscription de l'Hérault investi par la majorité présidentielle est arrivé en troisième position. Il a décidé de se retirer de la course.
"Quand on fait une élection, c'est pour gagner. Je ne peux pas gagner, donc je vais être clair : je retire ma candidature". Le député sortant de la 9e circonscription a annoncé à France 3 Occitanie son désistement. Arrivé en troisième position derrière le candidat RN Charles Alloncle (36,4%) et la candidate LFI investie par le Nouveau Front populaire Nadia Belaouni (29,3%), il s'était qualifié pour une triangulaire au second tour.
À lire aussi - Législatives 2024. Se maintenir ou se désister, les candidats de la majorité présidentielle à l'heure des choix
Une décision prise conformément à la demande de Gabriel Attal, qui a demandé aux candidats de la majorité présidentielle arrivés en troisième position de se désister "au profit des candidats en mesure de battre" l’extrême droite.
Une position partagée par M. Vignal, ancien socialiste, proche de Georges Frêche, ayant rejoint les rangs de la Macronie en 2017. "Je ne veux pas un député Rassemblement National de plus. Je n'ai pas envie que mes enfants aient comme ministre de l'Education nationale Marion Maréchal Le Pen", affirme-t-il.
"D'Édouard Philippe à Fabien Roussel"
Un désistement contre le RN, donc, mais en faveur du Nouveau Front populaire ? Là-dessus, rien n'est sûr. Lui affirme qu'il aurait aimé voir "une coalition allant d'Edouard Philippe à Fabien Roussel". "Des gens comme François Ruffin, Dominique Pottier, Carole Delga, devraient avoir de grandes responsabilités", a-t-il ajouté, assurant qu'ils sont la solution face à "une France au bord du burn-out". Pour autant, il martèle qu'il ne veut pas de Jean-Luc Mélenchon comme Premier ministre.
Pas de consigne de vote
Mais pour qui voteront les électeurs déçus de Patrick Vignal ? Si le député sortant assure "faire confiance au front de gauche", il refuse de donner une consigne, arguant que "les consignes de vote, très souvent, les gens font le contraire". Il assure qu'il n'est pas "dépositaire" de ses électeurs, et "sait leur faire confiance".
Une autre députée sortante se désiste dans l'Hérault
Patrick Vignal n'est pas le seul député sortant issu de la majorité présidentielle à s'être désisté pour le second tour dans l'Hérault. Dans la troisième circonscription du département, un trio de tête très serré avait placé Laurence Cristol en troisième position, derrière une candidate PS et une RN. Elle aussi a annoncé ce lundi son retrait.
Loin d'encourager à faire barrage à l'extrême droite, Laurence Cristol a, elle, choisi de renvoyer dos à dos ses deux opposantes. "Nous avons décidé, en accord avec mon suppléant Arnaud Moynier, de ne pas déposer de candidature au deuxième tour, laissant le Rassemblement national et le Nouveau Front populaire face à leurs incohérences et leurs programmes surréalistes", a-t-elle annoncé dans un communiqué.
Au moment où nous écrivons ces lignes, nous ne connaissons pas encore la décision de Patricia Mirallès. La secrétaire d'État chargée des Anciens combattants et de la Mémoire est elle aussi arrivée en troisième position, et placée dans une triangulaire défavorable, dans la première circonscription de l'Hérault.