Un couple de jeune maraîchers de Saint-Aunès, près de Montpellier, a perdu la quasi-totalité de sa production après un violent orage de grêle qui s'est abattu, mercredi 24 mai, sur quelques communes de l'Hérault près de Montpellier.
"20 minutes pour anéantir trois mois de travail". Sur sa page Facebook, Estela Castrovilares, maraîchère à Saint-Aunès, près de Montpellier, est effondrée. Ces 20 minutes, c'est lorsque le ciel leur est tombé sur la tête ce jeudi 24 mai. La journée s'annonçait belle et ensoleillée. Peu après midi, l'atmosphère est devenue lourde. Un nuage noir et menaçant s'est formé à proximité. En moins d'une demi-heure, l'orage de grêle qui a suivi, d'une intensité rare, a balayé les sept hectares de cultures familiales bordant la petite route de campagne parallèle à la nationale 113.
"Les salades ont été détruites à 100 %. Touchées par la grêle, les feuilles vont pourrir. Les oignons, qui sont ramassés en bottes, ont eu les tiges déchiquetées par l'orage. Les dernières asperges se sont récroquevillées à cause de la grêle", précise Jules Ducornau, compagnon et associé d'Estela Castrovilares. Même chose pour les aubergines etles poivrons. "La moitié de la production est perdue", soupire le jeune homme, joint au téléphone par France 3 Occitanie.
Tradition familiale
Le couple qui perpétue une tradition familiale amorcée il y a trente ans, n'est pas loin de jeter l'éponge.
On est à deux doigts de tout arrêter la production pour vendre en primeur sur les marchés.
Jules DucornauMaraîcher à Saint-Aunès
En plus des aléas climatiques, ils doivent faire face aux vols à répétition de matériel et de fruits et légumes, ainsi qu'au passage des sangliers...
Pas d'indemnisations
Alors peuvent-ils être indemnisés ? "Il faudait que l'état de catastrophe naturelle soit décrété. Quant aux assurances, elles ne donneront rien non plus car ellles partent du principe que l'on peut replanter", précise le maraîcher.
De l'aube au coucher du soleil
"On se donne à fond, on se lève à l'aube et on se couche avec le soleil comme la plupart des agriculteurs. Sans week-ends, sans repos... On le savait, mais là ça devient très dur à gérer émotionnellement", ajoute le jeune homme.
Le couple tentera toutefois "de relever la tête et de sauver ce qui peut encore l'être pour ses clients".