Michaël Delafosse (PS) a été officiellement élu maire de Montpellier, ce samedi 4 juillet, lors du conseil municipal. Il a choisi la socialiste Fanny Dombre Coste en tant que première adjointe, et Manu Reynaud (EELV) deuxième adjoint.
Sorti vainqueur du second tour des élections municipales, le 28 mars dernier, Michaël Delafosse (PS) a officiellement été élu maire de Montpellier lors du conseil municipal, samedi 4 juillet à seulement 43 ans.
Sa liste socialiste, fusionnée avec celle des Verts de Coralie Mantion, avait obtenu 47,23% des voix, soit 48 sièges au conseil municipal. Celle de l'ancien maire, Philippe Saurel (divers gauche), avait seulement obtenu 34,65% des voix, soit 11 sièges d'élus, quand le troisième homme, Mohed Altrad, avait obtenu 18,12% des voix et six représentants.
La séance a commencé à 9h30 et a été retransmise en direct sur le site de la mairie. Elle a été présidée par le doyen des élus, Max Lévita, 83 ans, jusque-là adjoint de Philippe Saurel aux finances, qui a rappelé le contexte de forte abstention dans lequel se sont déroulées ces élections : 65,56%.
Le nouveau maire de la 7ème ville de France a été élu à la majorité absolue avec 48 voix contre 17 bulletins blancs sur les 65 conseillers municipaux. L’écharpe lui a été remise par Samuel Avenin, marcheur pour le climat et Zita Chelvi Sandin, candidate en 64e position sur sa liste.
Les 25 adjoints au maire ont été élus avec 51 voix sur 65 : la socialiste Fanny Dombre Coste a été élue première adjointe et adjointe à l'éducation. Manu Reynaud (EELV) a été élu deuxièm adjoint. La remise des écharpes aux adjoints, dont nombres d'entre eux sont issus de la société civile, a été chargée d'émotion. Coralie Mantion, qui devrait être élue vice-présidente de la Métropole de Montpellier, ne figure pas sur la liste.
Un choix déjà critiqué ; Clothilde Ollier, tête d'une liste écologiste au premier tour, a dénoncé l'élection de Fanny Dombre Coste pour sa connivence passée avec François Hollande et La République en Marche.
1er conseil municipal à #Montpellier, M. Delafosse a choisi sa 1ere adjointe : Mme Dombre-Coste ex députée PS qui a voté toutes les lois Hollande, la fermeture de 17 500 lits d'hôpitaux, le CICE, la loi travail. Et qui a appelé à voter LREM en 2017 sur sa circo. C'est clair ?
— Clothilde Ollier (@ClothildeOllier) July 4, 2020
Les 65 conseillers municipaux convoqués comptaient plusieurs absents, dont Mohed Altrad. Il aurait dû siéger à côté de la n°2 de sa liste, Alenka Doulain.
Faire "plus" pour l'écologie
Lors de son discours, le nouveau maire a salué les maires de gauche précédents, Georges Frêche et Hélène Mandroux, et adressé un "salut républicain" à Philippe Saurel. Michaël Delafosse a déclaré avoir "compris" les attentes de ses concitoyens qui souhaitent des élus "exemplaires", et assure qu'il sera "le maire de l'écoute et non du conflit".
Je remercie les Montpelliérains pour cette confiance qui me touche, m’honore, et maintenant, m'obligent. Vous m'avez interpellé avec fougue, espoir, et parfois colère. Nous ne vous décevrons pas. Je m'engage à tenir nos engagements qui correspondent à l'exigence des citoyens, notamment sur la question de l'exemplarité des élus et des agents de la collectivité, et sur l'écoute due à nos citoyens et aux acteurs du territoire (...). Je serai un maire de dialogue et non un maire de conflit. Toutes les sensibilités politiques sont assurées de mon écoute tant qu'elles auront pour objectif le bien de la communauté.
Le socialiste avait par ailleurs annoncé avant son élection une baisse de 5 % des indemnités des élus, et prévu des audits sur la communication pendant la campagne électorale, notamment pour déterminer s'il y a bien eu un mélange entre la campagne électorale du maire sortant et la campagne d'information sur le Covid-19.
Son discours a également été l'occasion d'esquisser les contours de son prochain mandat, qu'il décrit comme basé sur l'innovation et l'écologie, "car l'un ne va pas sans l'autre", et la solidarité. "Nous allons rebâtir une ville apaisée et active, écologique et innovante, plus sûre et où il fera bon vivre, et qui saura prendre soin de tous, y compris de ceux qui en ont le plus besoin. Une ville qui apporte aide et soutien, qui protège, qui sera républicaine, laïque et fraternelle, qui garantira l'égalité des chances et des droits. Nous aurons le même engagement dans tous les quartiers."
L'édile a affirmé son soutien à l'enseignement supérieur et à la recherche, à l'hôpital, la culture et le sport. En matière d'écologique, il a également confirmé que Montpellier devait faire "plus", notamment en matière de transports. "Nous allons faire mieux pour les vélos, et nous seront la première métropole de France à introduire la gratuité des transports publics pour ses habitants", a-t-il annoncé.
Le conseil communautaire pour l'élection du président de la Métropole de Montpellier se tiendra le 15 juillet.