En août 2020, un chauffard avait délibérément foncé sur 4 jeunes femmes qui collaient des affiches afin de dénoncer les féminicides. Le suspect avait été interpellé quelques jours plus tard. Il a été condamné à 4 ans et demi de prison par le tribunal correctionnel de Montpellier.
Ils sont une centaine à avoir fait le déplacement devant le tribunal correctionnel de Montpellier. Un soutien pour les jeunes femmes qui vont affronter aujourd’hui leur agresseur. Loreline n’a pu faire le déplacement mais Thaïs, Solenne et Anna sont bien présentes. “On est stressée mais contente que le procès ait lieu”, confie cette dernière. “On espère qu’il sera condamné parce que ce genre d’acte est inadmissible”.
Un flash-mob devant le tribunal de Montpellier
“La coupable ce n’est pas moi, ni les femmes, ni l’endroit. Le violeur c’est toi, c’est la police, c’est la justice, c’est l’Etat, c’est la société.” Pendant deux minutes, une cinquantaine de femmes ont réalisé un flash-mob devant le tribunal de Montpellier afin de dénoncer les violences dont sont victimes les femmes en raison de leur genre.
En août dernier, les 4 jeunes femmes étaient agressées alors qu’elles collaient des affiches contre les féminicides. Un chauffard les avait d’abord insulté avant de faire demi-tour et de venir leur foncer dessus en voiture. Trois d’entre elles avaient été percutées aux jambes, la quatrième évite la collision de justesse. L’homme prend la fuite mais il sera finalement arrêté quelques semaines plus tard, retrouvé grâce à sa plaque d’immatriculation.
Le prévenu nie les faits
L’homme comparaît cet après-midi devant le tribunal correctionnel de Montpellier mais nie l’intégralité des faits : “ce n’est pas moi, je n’étais pas là, je n’ai jamais conduit cette voiture”.
Le prévenu, déjà connu des services de la justice, a un casier bien chargé : une dizaine de qualifications différentes. Il venait de sortir de 8 années de prison pour des faits de violence et de recel et est actuellement détenu pour une affaire de cambriolage.
4 ans requis par le procureur
L’instruction a retenu la qualification de violences sexistes, des circonstances aggravantes. “On est passé très près de la Cour d’Assises avec une intention d’homicide. Nous avons échappé à un drame ce soir-là”, déclare le procureur qui a requis 4 ans de prison contre le prévenu. La peine encourue pour ces faits est de 7 ans, mais le procureur a suivi les préconisations du psychiatre et tenu compte des troubles psychiques de sa personnalité.
Le planning familial et l’association Citoyennes se sont portés partie civile. L’accusé est condamné à 4 ans et six mois de prison ferme, c’est au-delà de ce qu’avait requis le procureur.