Le maire de Montpellier, Michaël Delafosse, a annoncé ce mercredi 9 décembre le lancement "du plus grand appel d'offres de France" pour la construction future de 77 rames de tramway, notamment pour la mise en place d'une cinquième ligne et le renouvellement du matériel de la ligne 1.
Il l'a martelé durant toute la conférence de presse. "C’est un appel d’offres ouvert !" Michaël Delafosse, maire de Montpellier et président de la métropole, a lancé, depuis le dépôt TaM de la Mosson, "le plus grand appel d'offres de France" pour la construction de nouvelles rames de tramways, ce mercredi 9 décembre. Le montant de la commande : 275 millions d'euros. "La concurrence devrait nous aider à ce que les coûts soient moindres", espère l'édile montpelliérain.
"Je fais appel à l'ensemble des ingénieurs du monde capables d'accompagner ce territoire de référence dans les mobilités, à la hauteur sur le prix et qui pensent le transport de demain, avec des améliorations à apporter au niveau de l'ergonomie, de l'ambiance et du confort."
77 rames verront le jour d'ici 2030 à la TaM, exploitant du réseau de transports de la métropole de Montpellier. 30 seront destinées au renouvellement "du matériel" de la ligne 1, "ligne la plus fréquentée de France" hors Ile-de-France avec en moyenne 130 000 voyageurs par jour. "On va remplacer celles qui ont 20 ans de vie. Des lignes surfréquentées", détaille l'édile.
La ligne 5, enfin ?
Une nouvelle ligne de tram va (enfin ?) faire son apparition dans le paysage montpelliérain : la ligne 5, longue de 16 kilomètres, reliera le Nord à l'Ouest de l'agglomération via 27 arrêts. Quelque 60 000 voyageurs sont attendus par jour à partir de son lancement, d'ici 2025. 22 rames de l'appel d'offres y seront dédiées.Elle a cité les quartiers "Ovalie", "Bagatelle", "Montpellier village" parmi d'autres. Comme pour la précédente livraison de tramways, des artistes seront associés au projet. "Il faudra que le design dise des choses sur la ville. Ce ne seront pas des trams noirs déshabillés ou tout gris", avance Michaël Delafosse."Cette ligne a pris trop de retard et de surcoûts. On doit desservir les quartiers dépourvus de tramways."
Gratuité dans les transports, pas que le week-end
Un des grands axes de la campagne municipale de Michaël Delafosse, lorsqu'il était candidat, était la gratuité des transports en commun pour les habitants de la métropole. C'est le cas le week-end depuis début septembre. "Et le monde ne s'est pas effondré, en a souri Michaël Delafosse. Il y avait d'avantage de personnes et la baisse de 10 % des abonnements a fait du bien au pouvoir d'achat des usagers." Mais le deuxième confinement a freiné quelque peu cette dynamique avec, une diminution logique du nombre d'usagers des transports en commun.25 rames vont être construites pour augmenter le nombre - 87 rames fonctionnent actuellement - et alimenter les lignes 1, 2, 3 et 4. Le réseau, qui a accueilli quelque 85 millions de voyageurs en 2019, va donc continuer de grossir. Mais dans un souci d'écologie. Michaël Delafosse l'assure :
Le nom du grand gagnant de cet appel d'offres devrait être révélé en 2021. Les travaux pourraient alors commencer."Il va y avoir des clauses d'insertion et d'écoresponsabilité, on va regarder où seront produites les rames, on va se questionner."