Ils expriment leur ras le bol. Les commerçants du quartier Estanove à Montpellier n’en peuvent plus. Il y a quasiment un an, ils subissaient de plein fouet les dégâts causés par la neige, aujourd’hui, leur situation n’a pas beaucoup changé.
Ils expriment leur ras le bol. La trentaine de commerçants du centre commercial des Collines d’Estanove à Montpellier n’en peut plus. Il y a quasiment un an jour pour jour, ils subissaient de plein fouet les dégâts causés par la neige, aujourd’hui, leur situation n’a pas beaucoup évolué. Ils attendent toujours des travaux qui auraient dû être fait il y a six mois déjà.
Un centre commercial aux allures de chantier
Devant un commerce, une grande affiche pour indiquer que la galerie est ouverte, car ce n’est pas une évidence. Il y a encore des grillages et des étais pour soutenir les structures, un accès bricolé avec des planches de bois. C’est bien simple le centre commercial ressemble à un chantier et n’attire donc pas la clientèle :
Ici, nous avons de l’eau qui passe par la toiture nous explique la pharmacienne, nous sommes obligés de jouer avec serpillères, des seaux d’eau et changer les étagères des médicaments, ça fait un an que c’est comme ça.
Il y a un an presque jour pour jour, les auvents se sont écroulés sous de la neige et la toiture a cédé. La pharmacie a dû fermer ses portes pendant près de 3 mois :
On a eu une perte de 30% du chiffre d’affaires. Il y a des gens qui pensent que l’officine est fermée, travailler dans ces conditions-là c’est très fatigant, et surtout on ne sait rien, si les travaux vont avoir lieu ou pas.
Il n’y a pas que la pharmacie qui a fermé, une supérette, une bijouterie et un tabac presse attendent maintenant le démarrage des travaux. Les différentes assurances de chacun se livrent à une bataille d’experts, alors qu’il y a urgence :
Cela fait plus d’un an que je ne me rémunère plus, est-ce que vous connaissez des gens qui font 70heures par semaine pour un sourire ? Lâche un commerçant.
La bataille des assurances
Si les assurances prennent en charge les travaux de la toiture effondrée, les propriétaires devront en revanche financer eux même la mise aux normes d'une partie du toit qui avait résisté.
Plusieurs commerçants avaient d'ailleurs trouvé un acquéreur avant l'épisode neigeux mais en l'état leur magasin est invendable.
Le reportage de Delphine Aldebert et Caroline Agullo