Montpellier : après 2 jours de garde à vue, Bernard Laporte affirme "la montagne va accoucher d'une souris"

Après 2 jours de garde à vue à Paris, dans les locaux de la Brigade de répression de la délinquance économique, Bernard Laporte tenait une conférence de presse, ce jeudi à 18h, à Saint-Jean-de-Védas près de Montpellier. Le président de la FFR était entendu pour soupçons de favoritisme envers le MHR.

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Le président de la Fédération française de rugby, Bernard Laporte, 56 ans, mis en cause pour des pressions supposées, en faveur du MHR de Montpellier et de son président-propriétaire Mohed Altrad, a affirmé : "le dossier est vide". Il était accompagné de Serge Simon, vice-président de la FFR, lui aussi entendu en garde à vue durant 2 jours à Paris.

J'ai abordé ces "entretiens" avec sérénité. Lorsque l'on n'a rien à se reprocher, on a la force de la vérité avec soi. Cela faisait bientôt 3 ans que j'attendais d'éclairer les enquêteurs sur un dossier dont le contenu ne m'était pas accessible.

Bernard Laporte.

Après 2 jours de garde à vue à Paris, dans les locaux de la Brigade de répression de la délinquance économique, Bernard Laporte tenait une conférence de presse, ce jeudi à 18h, à Saint-Jean-de-Védas près de Montpellier. Le président de la FFR était entendu pour soupçons de favoritisme envers le MHR. ©F3 LR
Et d'ajouter : "le dialogue avec les enquêteurs aura fini de me convaincre. Malgré des investigations poussées, avec des moyens colossaux, des campagnes de presse ressassant sans cesse les mêmes théories... : le dossier est vide. Il n'y a rien de concret. Des supputations, des interprétations, des scénarii... La montagne va accoucher d'une souris".

Au bord des larmes, Laporte a craqué et les questions/réponses se sont arrêtées là. La conférence de presse d'à peine 10 minutes était finie. Et son ami Serge Simon conclut : "C'est une véritable entreprise de déstabilisation".

On a du mal à imaginer que cela s'arrête là.

Serge Simon, vice-président de la FFR

"On relit les faits des années après, sans justification"

L'avocat de Mohed Altrad dénonce une atteinte à la réputation du président du MHR en voulant salir celle de Bernard Laporte. Il juge la garde à vue de son client totalement inutile car "il n'y a rien d'illégal dans cette affaire".

A vocat de Mohed Altrad. ©F3 LR

2 jours de garde à vue à Paris

Dans cette enquête préliminaire portant notamment sur les liens entre le Tarnais Bernard Laporte et le Montpelliérain Mohed Altrad ouverte par le Parquet national financier en 2017, trois autres personnes ont également été placées en garde à vue mardi matin et entendus durant 2 jours dans les locaux de la Brigade de répression de la délinquance économique (BRDE).
Il s'agit de Serge Simon, vice-président de la FFR, Nicolas Hourquet, responsable des relations internationales de la FFR et Claude Atcher, directeur général du comité d'organisation de la Coupe du monde 2023 de rugby, prévue en France.

Hasard ou non, cette garde à vue intervient à quelques jours du vote pour le renouvellement du mandat de Bernard Laporte à la tête de la FFR, le 3 octobre prochain.

Des pressions, de la bienveillance ou non ?

L'affaire Altrad-Laporte pointe du doigt une possible intervention de Bernard Laporte, président de la Fédération française de rugby (FFR), pour réduire une sanction contre Montpellier, l'équipe de l'entrepreneur Mohed Altrad, dont le groupe du même nom, premier sponsor maillot du XV de France depuis mars 2018, avait signé un contrat d'image début 2017 de 150.000 euros avec une société de Bernard Laporte, BL Communication.

Les 2 hommes auraient aussi été entendus pour d'autres incohérences concernant ce contrat.

L'ouverture d'une enquête avait fragilisé la position de l'ancien secrétaire d'Etat aux Sports (2007-2009) à la tête de la FFR, où il est arrivé fin 2016.
 
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