Montpellier fait figure de bon élève pour le covoiturage ! 27 entreprises de plus de 300 salariés ont signé avec Klaxit, application gratuite pour les trajets domicile-travail subventionnée par les pouvoirs publics. 3.300 personnes y sont inscrites pour le moment dans la Métropole.
D'une manière générale, le covoiturage a encore du mal à passer la seconde sur les trajets domicile-travail, à Montpellier comme ailleurs, en France.
Néanmoins, la Métropole montpelliéraine serait la meilleure élève des 30 collectivités locales qui ont engagé un partenariat avec Klaxit, une start-up française, créée en 2013 et spécialisée dans le covoiturage domicile-travail.
Depuis le mois de mai dernier, la métropole subventionne le covoiturage uniquement pour les salariés des entreprises de plus de 300 personnes. Il s'agit principalement d'administrations publiques, d'établissements de santé ou de l'enseignement supérieur comme le CHU de Montpelllier ou l'université Paul Valéry qui ont rejoint le mouvement.
Au total, 3.300 personnes se sont inscrites sur la plateforme sur les 32.000 salariés concernés, soit 10%.
C'est peu mais prometteur vu le contexte de crise sanitaire qui a fait reculer bon nombre de gens selon Julie Frèche, vice-présidente chargée des transports et des mobilités actives à la métropole de Montpellier : "Nous avons lancé l'expérience en mai dernier mais les gens n'avaient guère envie de se retrouver enfermés dans une voiture avec des personnes inconnues. Le covoiturage reste encore difficile à mettre en place, les habitudes peinent à changer."
Une subvention de 60 000 euros par an
Pour le voyageur, le trajet est gratuit : il suffit de télécharger l'application Klaxit, renseigner les détails de trajet domicile-travail : adresse de départ, adresse d'arrivée avec jours et horaires souhaités. L'application propose ensuite le trajet des covoitureurs les plus proches géographiquement. Le conducteur, lui, perçoit 2 euros par personne transportée. Quant au trajet retour, s'il est impossible à trouver, Klaxit s'engage à vous faire rentrer en taxi gratuitement.
La Métropole a donc décidé de subventionner cette expérience à hauteur de 60.000 euros par an et de l'ouvrir plus largement, depuis la mi-septembre, à toutes les entreprises de plus de 100 personnes.
Pour promouvoir le covoiturage, il faut prendre son bâton de pèlerin, contacter, démarcher et rencontrer les entreprises. Nous avons donc étoffé notre service pour toucher un maximum d’employeurs qui constituent un relais fantastique pour inciter les gens à changer leurs habitudes de transports.
En 2020, malgré la baisse de la fréquentation liée au Covid, l'entreprise -qui dessert dix nouvelles villes dont Angers, Rouen ou Metz- est parvenue à rester rentable avec l'aide de subventions publiques et les partenariats avec les entreprises.