Aucun bus ni tram ne circule à Montpellier intra-muros ce vendredi 12 novembre. Les salariés du réseau de transports de la métropole sont en grève, à l'appel du syndicat Force Ouvrière. Hausse des accidents et des incivilités, revalorisation des salaires : le ras-le-bol est général.
Ils l’avaient annoncé, ils l’ont fait. Aucun bus ni tram ne circule à Montpellier intra-muros ce vendredi en raison d’un vaste mouvement de grève initié à l’appel du syndicat Force Ouvrière TaM. La situation devrait revenir à la normale dès ce soir minuit, assurent les grévistes.
Une grève historique
Ce mouvement de grève est inédit, assure la FO TaM, syndicat majoritaire parmi les salariés du réseau de transports en commun de la métropole. Dégradation des conditions de travail, manque de personnel, hausse des incivilités, sentiment d’insécurité… Les salariés grévistes font état d’un ras-le-bol général et réclament une revalorisation de leur salaire.
“70% des bus du réseau sont en retard tous les jours”, dénonce Laurent Murcia, délégué syndical FO TaM. “Le service public n’est pas au niveau pour nos usagers”, déplore le syndicaliste.
? ⚠️ GRÈVE - Vendredi 12 novembre 2021 ⚠️ ?
— tamvoyages (@TaMVoyages) November 12, 2021
Aucun service ne sera assuré sur les lignes de tramway et les lignes de bus circulant sur la ville de Montpellier.
Les Espaces Mobilité resteront fermés au public durant toute cette journée.
“On a toujours peur de faire un accident”
Dans le cortège des grévistes, conducteurs et conductrices de tram comme de bus font le même constat. Pendant leur service, ils doivent composer avec des usagers qui ne prennent parfois aucune précaution. Un manque de vigilance qui pèse sur leur service. “Il y a des vélos qui circulent à contre-sens”, affirme Damien Ortigas, conducteur. Sa collègue Sonia Ameur appuie ses propos et alerte sur la récente augmentation des accidents entre les trams et les autres usagers de la route.
“On a toujours peur de renverser quelqu’un ou de faire un accident”
“On ne lâche rien”
Dans le cortège des grévistes, certains assurent être prêts à renouveler le mouvement de grève dans les prochaines semaines. “On ne lâche rien, on est tous là. On veut que ça avance et avoir de meilleures conditions de travail”, expliquent les salariés mobilisés au micro de France 3 Occitanie. Tous espèrent que leurs revendications soient entendues par la direction.