Avec Bordeaux et Amiens, le CHU de Montpellier participe à l'étude nationale EpiCov. Il s'agit de tester des prélèvements sanguins pour quantifier la part de la population française ayant déjà développé des anticorps contre le SARS-CoV-2, contre la Covid. Cela permettra de savoir qui vacciner et où.
Cette enquête nationale EpiCov est réalisée uniquement dans 3 Centres de Ressources Biologiques (CRB) en France : Montpellier, Bordeaux et Amiens.
C'est la 2e vague d'une grande enquête statistique pour renseigner les autorités sur la diffusion du virus dans la population. Une 1ère vague a eu lieu en mai dernier.
Les participants, tous volontaires, ont été sélectionnés aléatoirement par l’Insee pour représenter l’ensemble de la population française. Environ 100.000 personnes sont concernées en métropole.
Elles ont reçu un kit permettant de réaliser à domicile un auto-prélèvement avec le dépôt de quelques gouttes de sang sur un papier buvard.
Le CHU de Montpellier va traiter environ 32.000 prélèvements
10 personnes sont mobilisées sur ce projet au CHU de Montpellier. Elles gèreront 1/3 des prélèvements nationaux. Soit, 1.000 à 1.200 kits par jour. Ils seront enregistrés, préparés et conservés, avant leur analyse par l’Unité Inserm des virus émergents à Marseille.Ces données sont indispensables pour comprendre l’évolution de l’épidémie de Covid-19 en cette fin d’année 2020 et y faire face dans l’avenir. Il s'agit d'établir le taux de séroprévalence de la population française contre le SARS-CoV-2. En clair, déterminer la proportion de personnes ayant été en contact avec la Covid, malades ou non, puis ayant ensuite développé des anticorps contre ce virus.
Ce résultat national montrera une carte de France et des régions de la contamination et donc les scientifiques l'espèrent de "l'immunité collective" des Français. Un outil indispensable pour gérer les stocks de vaccins au mieux et mettre en place la stratégie vaccinale en France. Et donc savoir qui vacciner en priorité et où !
Une première étude en mai 2020
Le premier volet de l’enquête fait sur 15.000 personnes à l’issue du premier confinement, avait mis en évidence une séroprévalence de 4,5% en France, dont 1,9% seulement en Occitanie et un record de 10,8% dans le département du Haut-Rhin très touché par l'épidémie.L'immunité collective nécessaire pour endiguer l'épidémie est estimée entre 50% et 70% des Français, selon les scientifiques et virologues.
Plus d'infos sur l'étude EpiCov.