Montpellier : les dessous peu reluisants des transports à bas prix Flixbus et Blablabus

Comme les compagnies aériennes, les sociétés d'autocars se sont aventurées sur la piste des voyages bon marché. Lorsque les bus "Macron" sont apparus en 2015, il y avait encore 5 compagnies en France. Aujourd'hui, les deux qui ont survécu ont rogné sur les emplois. Exemple à Montpellier.

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Dans le quartier des Grisettes au sud-ouest de Montpellier, il n'y a pas de gare routière : l'étape des autocars Flixbus se matérialise par un quai de chargement et quelques bancs. Sur place, pas de guichet, ni d'endroit pour s'abriter au chaud.

Mais les conditions d'accueil très basiques n'intéressent guère des passagers. En général, le principal sujet de conversation tourne autour du prix du billet.

De 4 à 40 euros pour un même trajet

Chez les compagnies low cost comme Flixbux et Blablabus, l'offre et la demande dictent leur loi.
Pour un même trajet, les prix varient énormément : de 4 à 40 euros, en fonction du moment où l'on a acheté son billet. En général, plus on s'y prend tard, plus c'est cher ! 

Pour pratiquer des tarifs aussi si bas, ces compagnies ont, entre autre, rogné sur les emplois. Résultat : tout retombe sur les chauffeurs.
Ce sont eux qui bien souvent doivent renseigner les passagers un peu perdus, et ce sur leur temps de pause.

A Montpellier, les conducteurs doivent observer une pause de 30 minutes, souvent écourtée comme en atteste ce reportage.

Une promesse d'emplois non tenue

Autre manière de faire des économies : louer les cars. La compagnie allemande Flixbus ne possède pas de flotte d'autocars. Elle a recours à des transporteurs sous traitants locaux qui fournissent aussi leurs chauffeurs.

Les compagnie low cost se concentrent également sur les liaisons les plus rentables, c'est à dire entre les grandes villes. Par exemple : la liaison Toulon/Toulouse est dans le top 4 des lignes les plus fréquentées. Bref, le bus à bas prix, c'est donc plus facile pour les urbains.

On les appelle les bus "Macron", en référence à la loi dite "Macron" promulguée le 6 août 2015. Celui qui était alors ministre de l'Économie voulait libéraliser le transport de voyageurs en autocar et envisageait la création de 10 000 à 20 000 emplois.

Trois ans plus tard, on en était déjà loin : en 2018, le secteur ne comptait que 2 400 emplois, beaucoup moins que prévu.  Et même si les "bus Macron" ont connu un très grand succès auprès des voyageurs avec plus de 10 millions de passagers en 2019, le secteur est désormais en pleine crise à cause de la situation sanitaire.
 
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