Au lendemain de la démission du doyen de la faculté de droit et sciences politiques, de nouveaux témoignages d'étudiants posent question. Selon eux, certains professeurs pourraient avoir fait partie du commando cagoulé qui a violenté les étudiants dans la nuit de jeudi 22 à vendredi 23 mars.
Suite à notre enquête sur la faculté de droit de Montpellier, les questions demeurent aujourd'hui.
Qui est caché derrière le commando qui a agressé des étudiants dans un amphithéâtre de la faculté dans la nuit de jeudi à vendredi ? Qui a donné l'ordre de refermer la grille de la faculté sur ces étudiants pris au piège et roués de coups ? Comment ces hommes ont-ils réussi à échapper à la police ?
Juste après les violences, Lenna, une étudiante en prépa littéraire accusait l'administration de la faculté de complicité.
Aujourd'hui, elle dénonce aussi la fuite des hommes cagoulés alors que la police encerclait le bâtiment. "Quand on sait qu'il y a dix mecs qui sont enfermés dans un lieu et qu'il n'y a aucune possibilité de sortie parce que la police bloque toute les issues pour ne pas les arrêter, il faut soit être complice soit ne pas faire son travail correctement", dénonce-t-elle.
Il était parfaitement déterminé il m'a dit plusieurs fois : "tu vas sortir de l'amphi" et en même temps il frappait
Certains étudiants certifient avoir identifié deux professeurs parmi les agresseurs, dont l'un à visage découvert. "Il était parfaitement déterminé il m'a dit plusieurs fois : "tu vas sortir de l'amphi" et en même temps il frappait", témoigne un étudiant.
Le doyen également accusé
Philippe Pétel, ancien doyen de la faculté, est aussi accusé d'être le commanditaire de l'agression. "Il leur disait : vite on y va, on y va. Il les a fait rentrer dans l'amphithéâtre et leur a donné les directions lors de l'attaque", affirme un autre étudiant.
Il leur disait : vite on y va, on y va. Il les a fait rentrer dans l'amphithéâtre et leur a donné les directions lors de l'attaque
Demain l'inspection générale de l'éducation nationale sera à Montpellier pour une enquête administrative interne et faire toute la lumière sur cette mystérieuse affaire.
La faculté de droit restera fermée demain. Cinq plaintes ont été déposées au pénal. La Ligue des droits de l'homme et le syndicat enseignant FSU se portent partie civile.