A Montpellier, le parti EELV est plus que jamais divisé à quelques semaines des élections municipales. Evincée du parti le 18 janvier dernier, Clothilde Ollier qui avait saisi le juge des référés se retrouve sur le carreau. Celui-ci affirme ne pas être compétent pour se saisir de l'affaire.
Ce 3 février, la décision est tombée : le juge des référés n’est pas compétent pour statuer, l’ancienne tête de liste doit se pourvoir sur le fond. Mais à quelques semaines maintenant des élections municipales. Le combat semble perdu d’avance pour l'ancienne candidate.
Tout a démarré le 18 janvier dernier. Ce jour-là, Clothilde Ollier, pourtant tête de liste EELV à Montpellier est évincée des élections Municipales. Une décision qui suscite l’incompréhension chez cette candidate pourtant bien partie pour remporter les élections Municipales de Montpellier. Le dernier sondage effectué donnait en effet la candidate gagnante de cette élection, dans tous les cas de figure.
Des ralliements remis en question
Le divorce semblait bel et bien acté avec une partie des militants, notamment après le choix de la candidate de se rapprocher de certaines formations politiques : les Radicaux de Gauche, Génération Ecologie, le Parti Animaliste, Génération.s et Confluence (né de la scission des militants locaux de La France Insoumise, dont une autre partie a rejoint "Nous Sommes").
Un divorce qui avait d’ailleurs ravi Jean-Louis Roumégas, adversaire de Clothilde Ollier lors de la primaire ouverte organisée par EELV, le 13 octobre dernier : "Mieux vaut tard que jamais. Il était temps de réagir. Les faits nous donnent raison : on avait dénoncé les tricheries durant la primaire, l'absence de fonctionnement collectif du parti depuis que Clothide Ollier avait été élue. Nous avions, pour toutes ces raisons, quitté cette liste. Pendant sa campagne, elle a trahi les adhérents : on voulait une liste ouverte or elle a transformé la liste en cartes de partis politiques qui venaient se servir sur le dos de l'écologie", affirmait l’ancien député à l’époque.
L’ancien député dénonçait en effet les méthodes de campagne de la tête de liste. Selon lui, celle-ci était retombée dans "les arrangements entre partis politiques" et avait été élue par des militants socialistes. Il avait d’ailleurs annoncé ne pas vouloir participer à la liste de Clothilde Ollier.
Manu Reynaud évincé
Outre cette première grande scission, le parti a également été secoué par l’éviction par l’ex-maire de Murles de Manu Reynaud, pourtant son binôme pour mener la liste Europe Ecologie Les Verts. Des membres de la direction nationale d’EELV s’étaient alors rendus à Montpellier le 16 janvier dernier, pour tenter de renouer le dialogue au sein de ce parti plus que jamais divisé.
Coralie Mantion, future tête de liste ?
Désormais sous tutelle du bureau régional du parti, il reste un gros enjeu au groupe d’animation de la campagne à Montpellier. Il s’agit de la désignation de la nouvelle tête de liste du parti. Qui succèdera à Clothilde Ollier ?
Coralie Mantion, secrétaire EELV à Montpellier serait pressentie pour reprendre la tête du parti. Elle est d'ailleurs la seule candidate à avoir déposé une candidature pour être tête de liste EELV aux prochaines élections municipales. Par ailleurs, elle a également annoncé sur son compte Twitter : "Nous avons proposé, et proposons encore à Jean-Louis Roumégas la 2ème place. À notre connaissance, aucune motion n'a été déposée par ses partisans pour qu'il brigue la tête de liste au titre de non-EELV, lui-même ayant quitté le parti".
On connaîtra officiellement le nom de la tête de liste demain dans la soirée.