Des militants d'Extinction Rebellion, mouvement écologiste qui prône la non-violence, ont manifesté devant l'hôtel de ville de Montpellier samedi 18 juillet. Ils dénoncent l'inaction de la mairie alors dirigée par Philippe Saurel, un an après la déclaration de "l'état d'urgence climatique".
Extinction Rebellion a célébré un anniversaire ce samedi 18 juillet. Celui de la déclaration "d'état d'urgence climatique", décrété à Montpellier le 18 juillet 2019. La ville, alors dirigée par Philippe Saurel, était la deuxième en France après Paris à faire état d'un tel voeu, adopté à l'unanimité par le conseil municipal.
La Ville s'était engagée à créer un fonds d'urgence climatique, une assemblée citoyenne pour le climat et des ateliers éco-citoyens dans les écoles. "La transition écologique est un devoir humaniste que la ville de Montpellier entend bien honorer", avait déclaré Philippe Saurel après le vote. "Ces trois propositions ont été gelées", regrette Gaspard, militant d'Extinction Rebellion, mouvement social écologiste mondial qui revendique l'usage de la désobéissance civle non-violente pour inciter les gouvernements à agir notamment pour la protection de l'environnement et contre le changement climatique.
Une noyade simulée
"XR Montpellier" a donc manifesté ce samedi devant l'hôtel de ville. D'abord en simulant une noyade dans le bassin, puis par des posters où il est inscrit "urgence climatique". "Nous demandons des gestes et des actions pour préserver la biodiversité et le vivant et limiter les effets de changement climatique. L'urgence doit vraiment être prise en compte", argue Anne-Cécile, qui a également participé à la manifestation.Philippe Saurel n'est plus maire de Montpellier. Désormais, c'est Michaël Delafosse, largement élu le 28 juin, qui détient les clés de la ville. Une bonne occasion pour les militants d'Extinction Rebellion de lui rappeler les engagements du précédent édile. "On souhaitait le rappeler à la nouvelle municipalité", déclare Gaspard. "On est vigilants sur ce que la nouvelle équipe va faire", promet Anne-Cécile.
Les militants ne vont pas lâcher le morceau. "On veut faire plier le pouvoir politique et économique. Il faut avoir de l'espoir, sinon on ne serait pas là." La municipalité de Montpellier est prévenue.