A Montpellier, depuis 13 ans, le festival Arabesques diffuse les arts et cultures du monde arabe, et aussi une certaine idée de la solidarité, au travers d'actions d'insertion et d'intégration des jeunes.
A Montpellier, le festival Arabesques est bien plus qu'une simple célébration des arts et cultures du monde arabe. Tout au long de l'année, en partenariat avec l'association Uni'Sons, qui travaille avec d'autres associations et écoles du département de l'Hérault, il concourt à l'insertion et à l'intégration des jeunes Montpelliérains, notamment les plus en difficulté. Ainsi, pour le montage des scènes du domaine d'O, le festival fait-il appel à eux.
Un bonus pour leur CV
Comme chaque année ce décor de médina est créé et monté par ces jeunes en quête d'un avenir professionnel. Certains sont en formation, d'autres se cherchent encore un futur, et tous sont d'accord sur une chose : participer à l'organisation d'Arabesques, c'est un vrai bonus sur un CV, comme l'explique Ilyes :
Le but, c'est de vivre de ma passion [la musique, NDLR] plus tard, donc c'est une bonne expérience pour mon parcours futur.
Une main tendue aux réfugiés
Une ligne de plus sur le Cv, un permis de conduire financé : Arabesques joue la carte de la solidarité. Y compris avec les jeunes migrants, comme Mohamed Hussein, un réfugié Soudanais arrivé en France depuis quelques mois. Il s'est inscrit à l'université pour apprendre le Français et il participe lui aussi, en coulisses, à ce festival cosmopolite et multi culturel, qui favorise cette intégration, comme l'explique Nasser Benammar, qui est éducateur :
Il y a 2 parties : bien sûr qu'ils doivent s'adapter aux codes sociaux, mais nous aussi on doit savoir les intégrer et ça, c'est important. Nous avons 2 migrants qui parlent Anglais et Arabe : nous, on doit faire l'effort de les comprendre et aux, celui d'apprendre notre langue. On est dans la même galère et on essaye de communiquer ensemble.
Logique citoyenne
Avec ces coulisses solidaires, le festival des arts du monde arabe de Montpellier s'inscrit dans une logique citoyenne. La 13ème édition s'achève le 23 septembre. Voici le reportage de Laurent Beaumel et Valérie Banabera.