Après une première tentative, le risque de décès par suicide est multiplié par 4. Pour éviter la récidive, un dispositif a été mis en place au CHU de Montpellier, il s’appelle Vigilan’s.
Ce mercredi, un homme, un postier, a tenté de se suicider sur son lieu de travail à Saint-Jean-de-Védas, dans l'Hérault.
Enfermé dans une pièce, il a essayé de mettre fin à ses jours en avalant des médicaments. Très vite, les secours ont été appelés. Sur place, ils ont brisé la porte et ont pu atteindre l'homme.
Aujourd'hui, ses jours ne sont plus en danger. Si, évidemment, cet homme est suivi. Car après une première tentative le risque de décès par suicide est multiplié par 4.
Le suicide, un sujet sensible
La nuit a été difficile, je dors bien mais je m’alcoolise trop, et c’est à cause de ça que je vais passer à l’acte, je me lève dans la nuit et je prends des médicaments.
Au bout du fil, une voix d’homme, qui cherche un soutien, une oreille.
Entre les pompiers et les agents du Samu, l’oreille c’est elle, Sandrine Jallade, infirmière à Vigilan's. Elle a appelé le patient pour prendre de ses nouvelles, et le soutenir :
"Certaines personnes envisagent le suicide comme une solution, car les ressources qu’ils ont sont parfois épuisées, donc j’essaye de voir avec lui toutes les ressources qu’il a pour faire face."
Eviter la récidive
Après une première tentative, le risque de décès par suicide est multiplié par quatre. Alors, un dispositif a été mis en place, au CHU de Montpellier, pour éviter la récidive justement. Il est baptisé Vigilan’s. Aujourd’hui 1000 patients sont surveillés.
Marie est maman de deux enfants et l’aide de Vigilan’s lui a été précieuse :
"On a l’impression d’avoir quelqu’un qui vous comprend, qui vous écoute, petit à petit avec leurs questions, ils arrivent au vrai problème. Par exemple, il y avait un camion tout à l’heure en face de moi, et le temps de quelques secondes et si tu allais dessous, et si je ne l’ai pas fait, c’est que j’ai préféré appeler vigilance."
En deux ans, au sein de ce service plus de 4000 appels ont été reçus. 500 ont été reçus pour un déclenchement de 21 secours d'urgences.
Le reportage de Cibèle Plichart et Caroline Agullo :