Montpellier est la 2ème ville française après Paris pour la création de jeux vidéo. Elle compte 90 entreprises, du géant Ubisoft aux petites start-ups, et 600 emplois, salariés ou indépendants. Un secteur économique très dynamique, qui recrute et qui forme des jeunes.
A Montpellier, l'industrie du jeu vidéo crée des emplois et draine l'économie. La ville est la 2ème de France après Paris pour la création de jeux vidéo, avec près de 90 entreprises et plus de 600 emplois. Une position qui crée des besoins de formation, car il n'y a que 12 écoles spécialisées en métropole.
De nouveaux cursus d'enseignement supérieur
ArtFx, célèbre école montpelliéraine plutôt spécialisée dans les effets spéciaux et l'animation, et maintes fois récompensée aux Oscars de cette catégorie, a créé il y a 4 ans un cursus spécifique de jeu vidéo. Brice Maurin en est le responsable pédagogique :
"Jouer n'est pas la même activité que créer un jeu. Les premières années, on va travailler avec les élèves sur cette distinction, pour leur donner un regard professionnel, les amener à considérer le jeu comme un produit qu'il faut analyser et qui obéit à des règles".
Des métiers pointus et variés
Laura Guibert et Guillaume Huc, étudiants, se destinent ainsi respectivement aux métiers de game designer (celui ou celle qui conçoit l'architecture, les règles et qui réfléchit pour les rendre amusantes) et d'artiste environnemental (celui ou celle qui modélise les éléments 3D des décors). De jeunes diplômés créent aussi leur propre entreprise, à l'instar de Benjamin Rolland et Damien Hoffschir, co-fondateurs de Bigger Inside, une start-up montpelliéraine dont le prototype de réalité virtuelle en mouvement a été présentée début juin 2018, à l'Occitanie E-Sport, rassemblement de gamers et de créateurs au parc des expositions.
Ubisoft, réussite planétaire made in Montpellier
La société est portée par Cap Oméga, l'incubateur d'entreprises innovantes de la métropole de Montpellier. Comme la plupart des créateurs de jeux vidéos de la région, le 3ème fondateur, Mathias Rolland, est passé par Ubisoft. La star des studios français produit une partie de ses jeux à son siège de Castelnau-le-Lez depuis presque 30 ans. C'est ce qui a permis, selon lui, le développement d'une filière économique dynamique autour des jeux vidéos :
"On a pu rencontrer beaucoup d'acteurs locaux, soit des petits studios, soit des indépendants, mais aussi des compositeurs, des musiciens et même des avocats qui œuvrent dans ce domaine ici. On s'entend bien avec tout le monde et l'écosystème est favorable".
Première industrie culturelle mondiale
Le jeu vidéo est désormais la première industrie culturelle mondiale devant le cinéma. En France, ce secteur économique a généré cette année un chiffre d'affaires de 34 milliards d'euros. Voici le reportage de Carine Alazet, Franck Detranchant et Caroline Agullo.