Le colonel sexagénaire, en charge du service de santé des pompiers de l'Hérault jusqu'en juillet, a été présenté ce jeudi à un juge d'instruction après les plaintes de 2 jeunes femmes. Il a été mis en examen pour agression sexuelle, harcèlement sexuel et outrage sexiste puis placé sous contrôle judiciaire.
Après une garde à vue de 24 heures et sa présentation à un juge d'instruction, le pompier "mis en cause a été mis en examen, ce jour, pour agression sexuelle par personne abusant de son autorité, harcèlement sexuel et outrage sexiste" a confirmé à France 3 Occitanie, le procureur de la République de Montpellier.
Placé sous contrôle judiciaire, il fait l'objet d'une interdiction professionnelle, d'une interdiction d’entrer en contact avec les victimes, d'une obligation de verser une caution et d'une obligation de soins.
Fabrice Bélargent, Procureur de la République de Montpellier.
Deux plaintes et une information judiciaire
Suspendu de ses fonctions "à titre conservatoire" par la hiérarchie du SDIS 34 depuis juillet, il a été remis en liberté sous contrôle judiciaire.
"Plusieurs victimes ont déposé plainte contre lui pour des gestes ou propos susceptibles de recevoir des qualifications pénales" avait indiqué jeudi matin le procureur.
Cet homme, dont l'identité n'a pas été dévoilée, "soit conteste les faits, soit indique que les paroles prononcées ont été sorties de leur contexte" précise Fabrice Bélargent.
Les victimes, au moins trois, dont deux ont déposé plainte, seraient des jeunes femmes de son entourage professionnel. Une pompier volontaire, une étudiante en médecine et une stagiaire étudiante en paramédical.
Réserve de rigueur chez les pompiers
Du côté des pompiers, interrogé par France 3 Occitanie, Eric Florès, contrôleur général des sapeurs-pompiers de l'Hérault, a simplement déclaré : "Je laisse la justice faire son travail. L’affaire a été confiée au procureur de la République".
"Les autorités départementales, si les faits sont avérés, seront de la plus grande fermeté, même si à ce stade le Sdis 34 reste attaché au principe de la présomption d'innocence", précisait mercredi soir un communiqué des sapeurs-pompiers de l'Hérault.