Montpellier : "L'épidémie de Covid-19 a fortement dégradé la santé mentale des plus jeunes"

Les 22 èmes Journées Nationales d’Infectiologie de Montpellier qui balaient dans un spectre large le sujet des maladies infectieuses font une large place au Covid-19. Le docteur Rosemary Dray-Spina, médecin épidémiologiste a étudié les impacts collatéraux de l’épidémie.

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Il ont chacun 20 minutes montre en main pour leurs exposés. Clairs, précis, concis, les conférenciers défilent au Corum à Montpellier des 22 èmes Journées Nationales d'Infectiologie. Rosemary Dray-Spina, médecin épidémiologiste du GIS Epi-Phare, un groupement scientifique créé par l’ANSM (Agence Nationale de Sécurité du Médicament) et la CNAM ( Caisse Nationale d’Assurance Maladie), réalise, pilote et coordonne des études à partir du Système national des données de santé pour éclairer les pouvoirs publics sur les décisions à prendre.

A partir des données d’utilisation des médicaments de ville consommés depuis le début de la crise, Epi-phare a présenté ses observations sur les dégâts collatéraux de la crise sanitaire sur la santé vasculaire et métabolique, la santé mentale, la vaccination et les antibiotiques.

Santé mentale des jeunes dégradée

Nos études ont mis en évidence une dégradation de la santé mentale consécutive à l’épidémie d’une partie de la population. Elle touche les plus jeunes, essentiellement les moins de vingt ans. On s’en rend compte par l’augmentation de l’utilisation des psychotropes et en particulier les hypnotiques, les anxiolytiques et plus récemment les anti-dépresseurs.

Docteur Rosemaru Dray-Spina

Le coronavirus a des conséquences sur la santé cardiovasculaire et métabolique : les Français achètent et consomment encore plus de médicaments liés aux maladies cardiovasculaires, au diabète et aux troubles lipidiques. "Le confinement, le télétravail, la fermeture des clubs sportifs ont impacté le mode d’alimentation. Tout cela fait penser que l’épidémie aura des conséquences sur le plus long terme sur la santé cardiovasculaire et métabolique de la population".

Un frein à la vaccination classique

L’épidémie a freiné la vaccination classique des enfants en bas âge, c’est l’une des conséquences majeures du Covid.

Si au début de l’épidémie, les gens ne pouvaient pas avoir de rendez-vous pour faire vacciner leurs enfants et que l’on a pu croire que c’était pour cela que les chiffres baissaient, par la suite, il n’y a pas de eu rattrapage.

Pour finir sur une note positive le comité a observé une diminution importante de consommation des antibiotiques. La mise en place des gestes-barrière a fortement diminué la circulation des virus. Tous les virus.

 

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