Le 17 novembre 2018, de nombreuses personnes répondaient à l'appel, émis sur les réseaux sociaux, à manifester contre les augmentations de prix du carburant. Le début de ce qui deviendra le mouvement des "gilets jaunes". Trois ans après, à Montpellier et à Gignac, des gilets jaunes font le point.
Nos reporters les ont retrouvés là où tout a commencé à Montpellier : au rond-point des Près d'Arènes. Depuis trois ans, ils occupent régulièrement cet espace pour interpeller le grand public sur les thématiques qui leur sont chères.
Si le prix des carburants a constitué l'étincelle initiale, la lutte des gilets jaunes s'est depuis étendue à bien des domaines : "Il y a un mouvement profond qui ne va pas s'arrêter. Tous les problèmes, les vrais problèmes de la vie, de la survie ont surgi. A la fois le fait de pouvoir vivre de son travail, d'avoir une sécurité sociale, d'avoir des hôpitaux et des écoles qui fonctionnent. Mais aussi le fait d'avoir une alimentation saine, d'avoir un devenir et surtout d'avoir une démocratie qui permette de faire valoir ces problèmes-là et de faire qu'ils soient mieux pris en compte dans le champ politique," nous explique Richard Abauzit, retraité et gilet jaune de la première heure.
Les manifestations du samedi
Pendant trois ans, les manifestations du samedi ont rythmé la vie de Montpellier, même si les protestations contre le pass sanitaire ont en partie pris le relai de la contestation des gilets jaunes. Des manifestations marquées parfois par des violences. A Gignac, Gilbert Guilhem agite une feuille A4 sur laquelle sont regroupées des photos de visages affichant des blessures : "C'est un petit résumé des blessés qu'il y a eu sur Montpellier. Ils n'y sont pas tous parce que ce ne serait pas lisible, mais on pourrait tripler la feuille facilement. On voit bien que la répression elle n'est pas uniquement par des amendes mais elle est aussi physique."
Ce samedi, de nombreux appels à manifester ont été émis dans toute la région, pour célébrer les trois ans du mouvement des gilets jaunes.