Le changement climatique et la pollution impactent la vie des mésanges charbonnières. Une biologiste montpelliéraine les observe depuis 8 ans en ville. Son expertise intéresse des chercheuses du monde entier qui travaillent sur le développement durable.
Tous les mardis, Anne Charmantier effectue une tournée un peu spéciale : échelle sous le bras, cette chercheuse du CNRS inspecte quelques uns des 240 des nichoirs dispersés dans la ville de Montpellier.
Certains sont garnis d'oeufs et parfois un poussin pointe le bout de son bec.
Cette biologiste et son équipe s'intéressent en particulier à l'impact du changement climatique sur ces oiseaux protégés, cherchent à élucider les mécanismes d’évolution.
Depuis plusieurs saisons, elle a constaté par exemple que la ponte des mésanges charbonnières s'effectuait de plus en plus tôt et qu'elles pondaient en moyenne deux oeufs en moins dans le sites très urbanisés.
Ses analyses reposent sur des jeux de données à long terme de populations d’oiseaux, en particulier la mésange bleue (Cyanistes caeruleus) et la mésange charbonnière (Parus major).
Une mission internationale féminine
Cette étude sur les mésanges de Montpellier intéresse beaucoup la communauté internationale.
Anne Charmantier fait partie d'une mission de 80 chercheuses du monde entier qui travaillent sur la protection de la planète.
Elle est la seule française sélectionnée et elle rejoindra en fin d'année la Terre Adélie en Antarctique.
Cette mission internationale s'appelle Homeward bound 2019. Son objectif : promouvoir et mettre en relation des chercheuses et des expertes qui travaillent sur le développement durable, et former en 10 ans un réseau de 1000 femmes.
La campagne de recrutement pour 2020 vient d'ouvrir.