En France, 4 millions de personnes sont en situation de mal logement. Dans le bassin de vie montpelliérain, ils sont 4000 à ne pas avoir de logements stables. En cause, un taux de pauvreté en hausse face à des loyers trop élevés.
Ce lundi 19 mars, la Fondation Abbé Pierre a présenté son 23ème rapport sur le mal-logement en Occitanie. Et les chiffres sont inquiétants.
Dans le bassin montpelliérain, 4000 personnes sont logées, mais dans de très mauvaises conditions, dans des bidonvilles, des squats, des logements dangereux ou surpeuplés.
Ces mauvaises conditions de logement ont un impact sur tous les aspects du quotidien des personnes : la vie de famille, l'éducation des enfants et leur scolarisation mais aussi sur la santé.
La cause principale, une constante augmentation de la population qui fait augmenter le prix des loyers dans le bassin montpelliérain face à un taux de pauvreté en hausse. Le loyer médian à Montpellier s’établit à 12 euros du mètre carré.
Résultat, les dispositifs d'urgence sont saturés.
En Occitanie, on relève 182 000 demandes d’hébergements d’urgence sur 12 mois en 2016 : seulement 38% de ces demandes aboutissent à une proposition d’hébergement.
Montpellier s’est présenté pour le plan « logement d’abord 2018-2022 ».
C’est quoi ce plan ?
Emmanuel Macron avait annoncé pendant sa campagne, le plan quinquennal pour « le logement d’abord » et la lutte contre le sans-abrisme (2018-2022). Ce plan consiste à s’appuyer sur le logement comme condition première de réinsertion au sein de la société pour les sans-abris.
Quatre territoires d’Occitanie ont demandé la mise en place de ce plan : l’agglomération de Nîmes, la métropole de Montpellier, la ville de Toulouse et le département du Tarn-et-Garonne. À l'échelle nationale, 35 collectivités se sont manifestées ; 15 seulement devraient être retenus.
Le reportage de Thierry Will et François Jobart