Les forces de l'ordre ont procédé, ce 20 juillet au matin, à l'évacuation du squat de l'ancienne maison de retraite de la rue de la Providence, à Montpellier. Près de 70 personnes dont des familles avaient trouvé refuge dans ce lieu géré par un collectif d'aide aux sans-abris.
L'évacuation du squat de l'ancienne maison de retraite de la rue de la Providence, à Montpellier, a eu lieu ce 20 juillet aux premières heures du jour. Depuis la mi-octobre 2017, le bâtiment s'était transformé en hébergement d'urgence pour 70 sans-abris, principalement des familles de réfugiés, Albanais ou encore Arméniens, et des jeunes adultes et des étudiants en situation de grande précarité.
Un palliatif à la saturation des dispositifs d'hébergement d'urgence
Le lieu était à l'abandon depuis 4 ans, et avait été investi par le collectif RASSA, une association de soutien aux sans-abri. Parmi les occupants, on dénombrait en décembre 2017 une vingtaine d'enfants. A l'époque, lors de l'audience au tribunal d'instance de Montpellier, l'avocat des occupants, maître Nicolas Gallon, évoquait un "squat humanitaire" :
"Des gens prennent l'initiative de proposer des hébergements dans des logements vides et inoccupés depuis des années. Il s'agit de répondre par la réquisition à une situation d'urgence."
Incendie en juin 2018
En juin 2018, un incendie s'était déclaré dans cette ancienne maison de retraite du centre ancien de Montpellier, un feu de matelas s'étant rapidement propagé. Les occupants présents ce jour-là avaient dû être mis en sécurité hors du bâtiment.
Solutions provisoires
Ce vendredi soir, la préfecture de l'Hérault nous a assuré que toutes les familles auront un toit dans la soirée. Hôtels ou centres d'hébergements, ces solutions restent provisoires. Nos journalistes Laurie Colinet et Sylvie Bonnet ont assisté ce 20 juillet à l'évacuation des résidents. Elles ont aussi recueilli la réaction de Michel Calvo, le président local de la Ligue des Droits de l'Homme à Montpellier, qui soutient les expulsés. Voici leur reportage.