Le stade Philippidès fait peau neuve ! La nouvelle piste, bleue et connectée, a été inaugurée dimanche 9 octobre en présence de Kevin Mayer et Michaël Delafosse. Un nouvel outil de travail, accessible au grand public, sur lequel le décathlonien va s'entraîner pour Paris 2024.
Une inauguration très attendue. La nouvelle piste d'athlétisme, bleue et connectée, a été dévoilée dimanche 9 octobre au stade Philippidès, en présence de l'athlète Kevin Mayer, du maire de Montpellier Michaël Delafosse et du président de la Fédération française d’athlétisme, André Giraud. Elle était en travaux depuis la fin du mois de juillet. "Elle est bien, elle rebondit, c'est un peu moins dur que la piste rouge", assure Martin, jeune licencié du club d'athlétisme de Montpellier, qui l'a essayé aujourd'hui.
"Elle est super belle. J'ai toujours aimé les pistes bleues et je n'aurais jamais pensé m'entraîner sur l'une d'elles de toute ma vie", s'émeut de son côté Kevin Mayer.
Cette piste est "un élément indispensable", assure le champion du monde, "parce que sans tartan on ne peut rien faire" : "Dès que ça vieillit, ça n'est pas la même chose en termes de blessures, en termes de récupération, etc. C'est un confort qu'il ne faut pas négliger." Et selon lui, "la ville de Montpellier ne l'a pas négligé, et ça donne des espoirs de bonnes performances à l'avenir". La métropole et l’Agence nationale du sport ont en effet financé le projet à hauteur de 750 000 euros.
Terrain d'entraînement des JO
"Le produit a l'air bon. C'est la première fois que je marche dessus, la piste a l'air vraiment souple, avec un bon renvoi en même temps, ça a l'air très très bien pour l'entraînement", s'enthousiasme le double champion du monde du décathlon.
"On n'arrête pas le progrès ! C'est bien d'y penser avant de mettre le tartan, on peut faire des choses assez extraordinaires. Ça va nous aider. Ça permet d'avoir plein de données qui permettent de savoir les points forts et les points faibles, et de rééquilibrer les choses", précise Kevin Mayer, qui va pouvoir préparer les Jeux olympiques de Paris 2024 sur un équipement performant et capable de préserver le corps des athlètes. Car cette piste bleue, épaisse de six millimètres, cache un secret.
La technologie au service des performances
De petits aimants implantés dans la piste permettent de mesurer toutes les performances des champions. "Ils vont créer un champ magnétique qui va permettre de se connecter à un capteur utilisé par les athlètes qui va avoir une fonctionnalité de gyroscope, de magnétomètre et d'accéléromètre", précise François-Marie Markarian, de la société allemande Polytan, conceptrice de l'innovation. Cela rend possible la collecte des données, "qui vont ensuite permettre aux coachs de travailler sur des points de faiblesse qu'ls auraient détectés, notamment sur les poussées de force, sur la foulée, sur les temps, etc", détaille-t-il.
Le grand public n'est pas en reste puisqu'une application mobile existe "très simple d'utilisation et très ergonomique", assure François-Marie Markarian. Cela offre "à chacun et à chacune d'avoir accès à leurs performances et de pouvoir la comparer dans le temps, pour pouvoir l'améliorer". Un outil plus efficace que les montres connectées ? "C'est beaucoup plus précis puisque ce sont des temps au centième", poursuit-il. "Les autres applications fonctionnent par GPS, avec toute l'imprécision que ça peut avoir."
Mais surtout, est-ce que ça fonctionne ? "Si on a équipé le stade Philippidès, c'est grâce à des retours d'un autre stade", affirme-t-il, ce qui prouve selon lui l'efficacité du revêtement. Côté grand public, de nombreuses communes se laissent tenter par cette investissement, très apprécié des sportifs, professionnels comme particuliers.
Ecrit avec Sébastien Banus et Sébastien Allec.