Deux jours après la mort de Nahel, un jeune tué par un policier à Nanterre, et la multiplication des incidents dans toute la France, le préfet de l'Hérault a interdit la manifestation prévue ce vendredi 30 juin à 20 heures à Montpellier. Le parti de gauche réagit.
Deux jours après la mort du jeune Nahel, tué par un policier à Nanterre, les incidents se sont multipliés dans toute la France. Des commissariats ont été attaqués à Nîmes, Béziers et Montpellier. Le préfet de l'Hérault a interdit la manifestation prévue ce vendredi 30 juin sur la place de la Comédie à Montpellier, par crainte de troubles à l'ordre public.
Antoine Bertrand, co-secrétaire départemental du Parti de gauche pour l'Hérault, qui avait appelé à manifester réagit. "On est choqués par cette interdiction de manifester. Le préfet a une fâcheuse tendance à annuler les manifestations comme les deux contre l'apartheid. On se pose des questions sur ce préfet éminemment politique. Quel est le but de cette interdiction ? On voit bien qu'il y a une colère légitime suite à la mort tragique de ce jeune et on ne comprend pas bien car la colère est en train de s'exprimer sous différentes formes. Il craint les troubles à l'ordre public, nous sommes des militants organisés pour porter un message clair : il faut réformer la police et que justice soit faite sur cette affaire.
Étouffer une manifestation et une colère légitime c'est se condamner à la revivre dans les prochains jours ou les prochaines nuits.
Antoine BertrandCosecrétaire départemental parti de gauche pour l'Hérault
Nous attendons une réponse politique de fond. Le parti de gauche n'ira pas à ce rassemblement. "Des militants de gauche et de la France insoumise y seront peut-être à titre personnel", conclut Antoine Bertrand.