Ce lundi 6 mars, nombre d'agences de Pôle emploi en Occitanie sont fermées. Motif de la grogne : la dégradation du quotidien des agents, liées à celle de l'accueil des demandeurs d'emploi. Les syndicats dénoncent l'éloignement des usagers par une "numérisation à outrance" des services.
Un mouvement intersyndical de grève a touché les agences Pôle Emploi de l'Occitanie ce lundi 6 mars.
La CGT, FO, Sud, SNU Pôle emploi dénoncent une "numérisation à outrance" des services, qui éloigne les usagers, dégrade le service rendu et les conditions de travail des agents.
La CFDT, qui n'a pas souhaité se joindre au mouvement, estime cette " grève contre-productive dans la période ".
A Perpignan, des tracts ont été distribués ce lundi matin devant les agences de Pôle emploi. Des rassemblements ont également été organisés en fin de matinée à Toulouse et Montpellier.
Pour Christelle Lara, déléguée SNU Pôle emploi à Perpignan, les demandeurs d'emploi n'ont plus le choix : ils sont obligés de passer par internet pour s'inscrire.
Un chômeur qui souhaite s'inscrire est obligé de passer par le canal numérique... Auparavant, on pouvait téléphoner ou venir [dans une agence]... s'il sait le faire tant mieux, s'il ne sait pas le faire tant pis.
Le mouvement a d'ailleurs reçu le soutien d'associations comme le mouvement national des chômeurs et précaires.
Pour certains demandeurs d'emploi, la dématérialisation des services de Pôle emploi est bien vécue. Et ne nuit pas au service rendu. C'est le cas à l'agence de Nîmes-st Césaire.
Stessy Sanchez, jeune femme en recherche d'emploi, y voit de nombreux avantages. Elle habite à Montpezat, dans le Gard, à 20 kms de son agence Pôle emploi.
On est plus à l'aise, ça nous évite des frais de déplacements et on a quand même toutes les réponses à nos questions.
Les grévistes précisent qu'ils ne sont pas contre la numérisation des services a priori, sauf si la direction en fait l'unique voie d'accès à Pôle emploi. Et c'est cette crainte qui motive leur mobilisation.
Pour eux, outre la dématérialisation de l'accueil, c'est un certain nombre de tâches de gestion qui vont disparaître, synonyme de suppressions d'emploi au sein des agences.
Les explications de Jean-Philippe Faure et Bruno Pansiot-Villon :