L'allergie est la 4e maladie dans le monde et elle gagne du terrain depuis 1980. En France, 25% des personnes souffrent d'allergie respiratoire. Une projection montre qu'en 2050, la moitié de la population mondiale sera affectée par une pathologie allergique, c'était moins de 5% en 1970.
Plus d’un Français sur 2 déclare souffrir d’au moins une allergie selon le sondage Ifop pour la Journée Française de l’Allergie 2021, une proportion qui augmente significativement par rapport à la précédente étude datée de 2017 (34%). Même s’il s’agit d'une enquête déclarative, on estime que 30% des personnes nées après 1980 sont allergiques. Et 4 millions de Français sont asthmatiques.
Les Français passent en moyenne 80% de leur temps dans des lieux clos. Une proportion qui a augmenté ces 12 derniers mois avec le Covid. Et c’est justement à l’intérieur, plus qu’à l’extérieur, que nous sommes le plus exposés aux allergènes et aux polluants qui aggravent l’allergie.
L'air serait de 5 à 10 fois plus pollué en intérieur...
Allergie et air intérieur
À l’heure où la pandémie de Covid-19 contraint les Français à rester encore plus à l’intérieur, il faut rappeler les bonnes pratiques d’aération du logement comme des lieux de travail. Face aux allergènes de l’air intérieur (acariens, moisissures…), aux polluants domestiques et bien sûr au virus, il faut aérer au moins 20 minutes le matin et 20 minutes le soir, chez nous comme au travail. Et faire le ménage régulièrement.
Seuls 4 Français sur 10 appliquent ce conseil simple. Une proportion qui tombe à tout juste 33% au travail où l’aération est tout aussi essentielle.
À noter : au travail dans 11% des cas, il n’est pas possible d’ouvrir les fenêtres mais il y a la ventilation mécanique et dans 12% des cas cela n’est pas justifié, notamment pour le travail en extérieur.
Les principaux polluants domestiques sont :
- le tabac
- les matériaux de construction
- l'ameublement
- les produits d'entretien
- les parfums d'intérieur
- les animaux
- les plantes
- l'humidité
- les acariens
Pour le docteur Marc Sapène, médecin-pneumologue et président de l’association Asthme & Allergies, «même si les Français identifient plutôt bien les allergènes responsables des allergies respiratoires (acariens, pollen…), peu font le lien entre allergie et air intérieur… certains subissent donc longtemps des symptômes sévères sans réagir, toux nocturnes ou yeux rouges par exemple».
Dès les premiers symptômes allergiques, il est essentiel d’en parler avec son médecin pour chercher la cause de l’allergie et agir avant qu’elle ne s’aggrave.
Des solutions existent à la fois pour diagnostiquer l’allergie, la prendre en charge et pour rendre l’environnement intérieur moins allergisant.
En pratique, le médecin traitant peut demander des tests sérologiques de dépistage qui permettent d’évaluer rapidement une sensibilisation lorsqu’on suspecte une allergie respiratoire. Selon les résultats du test sanguin de dépistage et le tableau clinique, le médecin traitant pourra orienter le patient vers un spécialiste allergologue.
Allergie et pollens
Dès le mois de mars, les pollens sont de retour avec le printemps, principalement avec le cyprès en Occitanie et en région PACA. Puis viendront les pollens de frêne, d’aulne et de peuplier... Le port du masque va comme l'an dernier freiner les allergies mais les pollens sont redoutables et volatiles.
En Languedoc et en Roussillon, et plus généralement sur le littoral de la Méditerranée, la vigilance rouge est active. Le risque d'allergie est très élevé.
Allergie et hérédité
Le risque de développer une allergie s’accroît depuis 50 ans mais il est plus important dans les familles d’allergiques, sans que les enfants ne soient forcément réactifs aux mêmes allergènes que leurs parents.
Plus d'infos sur les allergies et au 0 800 19 20 21.