Après avoir manifesté dans les rues de Montpellier contre la réforme des retraites, Jean-Luc Mélenchon a tenu un meeting digne d'un one-man-show au Corum, devant une salle pleine à craquer. Le chef de file de La France Insoumise a défendu la stratégie de son groupe à l'assemblée Nationale, qui a déposé des milliers d'amendements et provoqué des incidents en séance.
En meeting à Montpellier, jeudi 16 février, Jean Luc Mélenchon a exhorté ses troupes à poursuivre le combat contre la réforme des retraites. Il refuse de retirer les milliers d’amendements déposés par son groupe pour accélérer les débats et arriver plus vite au fameux article 7, celui qui repousse de 62 à 64 ans l'âge de départ en retraite.
Dans la journée, il avait déjà demandé à ses troupes de maintenir les amendements et de ne pas se "précipiter", malgré la pression des autres partis de gauche et des syndicats qui souhaitent l'examen de cet article de la réforme.
Devant une salle comble et en ébullition, la figure de proue de ce mouvement de gauche, a fustigé les arguments du gouvernements sur le fait qu'il y ait moins d'actifs que par le passé :
"Aujourd'hui, un seul actif produit trois fois plus qu'en 1979. Pourquoi devrions-nous travailler plus longtemps alors que nous produisons plus qu'il y a 40 ans ? Ce sont des menteurs. Ils ne font même pas l'effort de trouver de nouveaux arguments."
"Des mots en trop"
Jean-Luc Mélenchon est également revenu sur les incidents qui ont impliqué deux députés de son mouvement :
"Il y a eu, paraît-il, des mots de trop", a-t-il affirmé en référence notamment au terme "assassin" lancé cette semaine à l'Assemblée par le député Aurélien Saintoul à l'adresse du ministre du Travail Olivier Dussopt.
"Les petites natures ont peur ! Or, vous savez comme moi que Thomas Portes n'a voulu inciter à la mort de qui que ce soit" en postant sur les réseaux sociaux une photo de lui avec un pied posé sur un ballon à l'effigie d'Olivier Dussopt.
On baissera pas le ton, nulle part, tant que j'y serai, on gagnera.
Jean-Luc Mélenchon, LFI
Jean-Luc Mélenchon a conclu son meeting sous les applaudissements en appelant, comme il l'avait fait dans la journée dans le cortège des manifestants à Montpellier, au blocage de la France le 7 mars prochain.
Ecrit avec l'AFP.
