Sur décision du 26 septembre 2024, la chambre disciplinaire nationale a rendu sa décision de radier le docteur Denis Agret de l'Ordre des médecins. Une décision "grave" pour le principal intéressé.
Le docteur Denis Agret a été radié de l'Ordre des médecins sur décision de la chambre disciplinaire nationale en date du 26 septembre 2024. Sa sanction prendra effet le 1er janvier 2025.
Cette nouvelle décision remplace celle du printemps 2022 l'interdisant d'exercer la médecine pendant trois ans. Il avait fait appel, sa requête a été rejetée et sa sanction alourdie.
"On me fait passer pour un fou"
Le médecin s'est dit "très surpris". "J'ai eu aucun courrier de mon avocat. C'est une journaliste qui m'a appris cela", a-t-il déclaré par téléphone à France 3 Occitanie, lundi 30 septembre. Il continue : "C'est quelque chose de grave. C'est probablement plus politique que médical", souligne celui qui se déclare comme "lanceur d'alerte". Il regrette qu'il n'y ait "aucune discussion avec les instances. Mais si je dérange, je m'en vais. On me fait passer pour un fou. Pour moi, c'est toujours une guerre, car le gouvernement ne veut pas en parler".
Pour son avocat, Hervé-Charles Bernard-Stento, cette décision est "injuste.Totalement disproportionnée et incompréhensible". "Une radiation, c'est pour un médecin qui a commis un crime. Même Didier Raoult n’a pas été radié", assure-t-il. Il continue : "C'est extrêmement préoccupant. On voit qu’il y a une volonté politique. On est sur une sanction qui ne correspond pas à la jurisprudence habituelle. La décision est effrayante".
Une figure de contestation contre la politique sanitaire
Médecin urgentiste, figure de la contestation contre la politique sanitaire face à la covid, Denis Agret était très présent lors des manifestations contre le pass sanitaire à Montpellier. Sur ses réseaux sociaux, le diplômé de la faculté de médecine de Montpellier remettait en cause la politique de santé publique.
L'instance de l'Hérault avait décidé de rayer le praticien du tableau de l'Ordre, ce qui l'avait contraint à ne plus pouvoir exercer son métier. Mais en octobre 2023, après plusieurs mois de procédure, l’instance nationale avait rejeté la décision du conseil départemental des médecins de l'Hérault. Denis Agret avait pu réintégrer la profession.