Pour soulager les automobilistes, la présidente de la Région Occitanie avait promis des billets des train régional à un euro ce week-end. Samedi, les gares ont connu une affluence record, preuve que l’opération a séduit. En théorie au moins, car certains voyageurs ont dû payer plein tarif. Explications.
À Sète ce samedi, le TER de 11h46 à destination de Montpellier est pris d'assaut. De nombreux passagers ont choisi de délaisser leur voiture, conséquence de l'annonce des billets de trains régionaux à tout petit prix. Alors que de nombreuses stations-services essuient des pénuries de carburants, la Région Occitanie avait annoncé jeudi que les places de TER allaient être vendues à un euro sur l'ensemble du réseau régional durant le week-end du samedi 15 et dimanche 16 octobre.
"J’avais prévu d’aller sur Montpellier quoiqu’il arrive, mais j’ai privilégié le train plutôt que la voiture sachant que c’était moins cher", explique un voyageur qui patiente sur le quai de la gare de Sète. Mais, ce samedi 15 octobre, tous les voyageurs n’ont pas pu bénéficier du tarif à un euro, opération annoncée par la Région : "J’ai voulu prendre le train parce qu’il était à un euro et il est à 12€60 pour deux personnes. C’est une très mauvaise surprise, surtout qu’il est en retard de 15 minutes !"
Pourquoi les billets ne sont-ils pas tous à un euro ?
D’autres voyageurs ont bien pu profiter du billet à un euro… enfin presque ! "On a payé notre billet de train un euro la première fois, mais on l’a raté. Et quand on a voulu reprendre des billets, ils étaient à 3€25", se désole un couple, billets à la main.
Interrogée par France 3 ce samedi, la Région Occitanie répond que les TER à un euro sont victimes de leur succès et affichent souvent "complet". Or, si la SNCF rajoute des trains, c'est le plein-tarif qui s'applique. Il fallait donc s’y prendre à l’avance… Habituellement, les TER d'Occitanie comptabilisent 12 000 voyageurs un samedi à la mi-journée. Ce 15 octobre 2022, ils étaient au moins 30 000 à opter pour le train en vue de leurs déplacements.
Avec Jean-Michel Escafre et Elise Coussemacq