Le Préfet de l'Hérault a annoncé ce lundi la création à Montpellier d'une structure pénitentiaire d'accompagnement des détenus. Cette SAS vise à préparer et améliorer la sortie des hommes et des femmes incarcérés et parvenus en fin de peine.

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Montpellier accueillera d'ici à 2022 une structure d'accompagnement vers la sortie de détenus (SAS) visant à favoriser la réinsertion en fin de peine, ont annoncé lundi le préfet de l'Hérault Pierre Pouëssel et le maire de Montpellier Philippe Saurel. 

Ce "projet innovant" vise à "préparer de manière efficace la réinsertion des détenus" dans une structure pénitentiaire de 150 places en "chambres individuelles" dotée d'un "fort taux d'encadrement" - 80 personnels de surveillance, insertion et probation, a précisé le préfet lors d'une conférence de presse. 
 

Prise en charge renforcée


Les détenus y bénéficieront d'une prise en charge renforcée pilotée par le service pénitentiaire d'insertion et de probation (Spip).
Ils devront être en fin de peine ou condamnés à moins d'un an d'emprisonnement, présenter un faible risque d'évasion, être capables de s'adapter à la vie en collectivité et de s'inscrire dans un parcours de formation et/ou d'accès à l'emploi, a précisé M. Pouëssel.
 

La future structure dont la création représente un coût de 12 millions d'euros, sera située sur un terrain de 6.000 m2 mis à disposition par la métropole de Montpellier sur la ZAC Euromédecine pour faciliter l'accès de Pôle emploi, des services sociaux, de l'Education nationale, des associations d'insertion et des familles.
 

    On a tendance à penser que la sécurité est uniquement la répression mais c'est en réalité toute une chaîne d'actions publiques, de la prévention à la réinsertion
 

a relevé Philippe Saurel, président de la métropole de Montpellier.


"Nous sommes dans les premières villes à avoir accepté une telle structure", a poursuivi M. Saurel, divers-gauche et soutien de la première heure d'Emmanuel Macron.

"Un périmètre de sûreté sera mis en place afin d'éviter les éventuelles nuisances pour le voisinage", précisent les services de l'Etat. "Tout écart de conduite dans le cadre de ce régime de détention conduirait à un retour immédiat en centre pénitentiaire".

Le démarrage des travaux est prévu en 2020 avec une livraison attendue de cette structure qui sera dépourvue de miradors ou de filins de sécurité en 2022. 

 

Faire baisser la surpopulation carcérale

 

Cela permettra de faire baisser la forte tension sur l'Occitanie en termes de surpopulation carcérale avec actuellement 4.400 places pour 6.000  détenus hébergés, s'est aussi félicité Louis Perreau, directeur interrégional adjoint des services pénitentiaires de Toulouse.

  
Les détenus de cette nouvelle structure dépendant du centre pénitentiaire de Villeneuve-les-Maguelone seront en majorité issus des établissements de l'Hérault.

On compte 1.800 détenus actuellement sur les deux sites de Villeneuve-les-Maguelone et Béziers.
 
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