La Fédération française de handball a ouvert la voie à de possibles sanctions disciplinaires à l'encontre de Nikola Karabatic et son frère Luka Karabatic, après leur renonciation à se pourvoir en cassation, dans l'affaire des paris truqués lors d'un match Cesson-Montpellier en 2012.
La superstar du handball mondial, Nikola Karabatic, et son frère Luka avaient été condamnés en février à deux mois de prison avec sursis et 10.000 euros d'amende par la cour d'appel de Montpellier. Ils avaient ensuite saisi la plus haute juridiction judiciaire, la cour de cassation, pour contester cette décision avant, finalement, de se raviser.
En conséquence, leur condamnation est définitive et rouvre le dossier disciplinaire que la FFHB a décidé de transmettre la commission de discipline de la Ligue nationale de handball (LNH), qui devra "instruire souverainement les deux dossiers" et "se prononcer".
"Le bureau directeur demande à l'unanimité au président de la fédération (Joël Delplanque) d'engager, devant la commission de discipline de la Ligue nationale de handball des poursuites disciplinaires à l'encontre des deux joueurs (...) au motif de comportement indivividuel ou collectif non conforme aux principes et aux règles déontologiques applicables à la pratique du handball", peut-on lire dans le procès verbal du bureau directeur de la FFHB, qui s'est tenu vendredi.
Jusqu'à 2 ans de suspension et des pénalités financières
Nikola Karabatic et son frère Luka encourent jusqu'à deux ans de suspension assortie de pénalité financière, selon les règlements de la Ligue concernant les infractions relatives aux paris sportifs.
Ces sanctions s'appliquent aux compétitions de la LNH (Championnat de France, Coupe de la Ligue, Trophée des champions) et non à celles de l'équipe de France.
Luka Karabatic, qui a reconnu avoir parié, a déjà écopé de quatre matches de suspension ferme en février 2013 lorsqu'il jouait sous les couleurs d'Aix-en-Provence.
Nikola Karabatic, qui a toujours nié son implication dans les faits reprochés, avait été relaxé par le jury d'appel de la FFHB.
Le jury d'appel avait considéré "qu'un doute subsistait quant à la matérialité des fautes reprochées".
Au total, 16 prévenus avaient été jugés dans cette affaire, les peines s'échelonnant en appel de 10.000 euros d'amende avec sursis à quatre mois de prison avec sursis et 40.000 euros d'amende.
L'affaire révélée par France 3 portait sur des paris, d'un montant de plus de 100.000 euros, autour d'un match perdu par Montpellier, déjà sacré champion de France, le 12 mai 2012 face au club de Cesson, qui tentait d'éviter la relégation en division inférieure.