Lors de ce dernier jour du procès en appel des paris suspects, Me Jean-Marc Darrigade est revenu sur le réquisitoire de l'avocat général dans lequel il a eu l'impression que "du match truqué, on s'en fout", alors qu'il a été au centre des débats. Le jugement est mis en délibéré au 1er février 2017.
Le procès en appel de l'affaire des paris suspects vient de prendre fin à Montpellier après 7 jours d'audience.
"Du match truqué, on s'en fout complètement"
Me Jean-Marc Darrigade, avocat des frères Karabatic, a fustigé les "réajustements" et le "repli" de l'accusation : "du match truqué, on s'en fout complètement" en appel, "alors que c'est la seule question", a estimé Me Darrigade jugeant que l'avocat général retienne désormais uniquement "l'entente pour jouer".
La thèse du match truqué était au centre des débats dans cette affaire, mais elle s'est progressivement évaporée.
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Le jugement mis en délibéré au 1er février 2017
Le président Georges Leroux a mis le jugement en délibéré au 1er février 2017 à 14h00 soit juste après le championnat du monde de handball qui doit se dérouler du 11 au 29 janvier en France.
Retrouvez l'audience en direct, minute par minute, depuis le tribunal de Montpellier.
On a voulu "atteindre la montagne Karabatic"
On a voulu "atteindre la montagne (Nikola) Karabatic" afin "d'assurer la couverture médiatique" de l'affaire des paris du hand, a dénoncé mardi à Montpellier l'avocat de la superstar française du hand. Mais "ça ne marche toujours pas" en appel, a estimé Me Philippe Nemausat lors de sa plaidoirie. Tout a été fait pour "retirer" le champion de "son piédestal", a ajouté Me Nemausat, visant l'ex-procureur de la République de Montpellier Brice Robin, accusé d'avoir "allègrement piétiné la présomption d'innocence et le secret de l'instruction"
"Une acrobatie judiciaire"
Dénonçant une "folie judiciaire", Me Abratkiewitcz a estimé que cette affaire relevait de la seule justice du sport et plaidé, comme la majorité de ses collègues de la défense, la relaxe et l'irrecevabilité. "On s'est fourvoyé avec les règles judiciaires. (...) C'est une acrobatie judiciaire. Un saut périlleux à droite, un saut périlleux à gauche et aujourd'd'hui on est dans le filet.", a déclaré Me Luc Abratkiewicz.
40.000 euros requis contre les frères Karabatic
Lundi, l'avocat général avait requis 40.000 euros d'amende contre les frères Karabatic, dénonçant "une fraude collective née dans les vestiaires" pour se constituer "une caisse noire". Bertrand Baboulenne avait réclamé des peines plus lourdes que celles infligées en première instance à Nikola (10.000 euros d'amende) et Luka Karabatic (15.000 euros), absents à l'audience lundi et mardi.