A Saint-André-de-Sangonis, au nord de Montpellier, les travaux d'assainissement ont pris du retard. Les chiffres d'affaires des commerçants sont en chute libre. Certaines boutiques ont baissé le rideau.
Un rideau qui se baisse et un commerce qui se meurt. Dimanche dernier, la cinquième génération de cette famille de boulangers a dû fermer son entreprise. "Ce n'est plus possible. Mon mari travaille six heures par jour six jours sur sept. Gagner 400 euros pour en perdre 150. Au début des travaux, on jetait trente baguettes par jours", regrette Stella Ralite, boulangère dans le centre du village.
Des travaux interminables
Depuis début février, pelleteuses et ouvriers du bâtiment ont envahi le cours Ravanières à Saint-André-de-Sangonis. Ils refont l'assainissement mais les travaux s'éternisent. Bruit, poussière, impossibilité de circuler pour les clients, le chiffre d'affaire des commerçants est au plus bas.
"Si les gens ne peuvent pas se garer, j'ai peur qu'ils ne viennent pas. Le moment de la fête des mères est un week-end très important. Le plus gros de l'année pour les fleuristes pour refaire la trésorerie et recharger le compte en banque pour le reste de l'année. Je suis très inquiète car je ne sais pas du tout comment ça va se passer", souligne Fabienne Rasponi, fleuriste.
Je suis obligé de réduire mes commandes pour éviter la casse en fin de semaine.
Christian MartinezBoucher
"Je suis obligé de faire attention pour ne pas trop jeter" poursuit Christian Martinez, boucher.
La mairie ciblée
Pointée du doigt pour son manque de soutien, la mairie leur répond qu'elle va essayer de mettre en place une aide financière. "On est en train d'étudier la possibilité de mettre en place une commission d'indemnisation pour compensr la perte de chiffre d'affaires, mais c'est très compliqué du point de vue administratif", répond Luiji Caro, responsable de la communication de la mairie.
Peu de commerçants y croient. Les travaux vont continuer dans d'autres parties du village jusqu'à la fin d'année.