Le Conseil d’Etat a rejeté un recours déposé contre le projet Oxylane, à Saint-Clément-de-Rivière. Les opposants de cette future vaste zone commerciale sur des terres agricoles, un projet porté par l’enseigne Décathlon, placent désormais leurs espoirs sur leurs autres recours.
C’est une nouvelle étape vers la concrétisation du projet de "village ludique" que le groupe Décathlon souhaite construire dans l’Hérault, à Saint-Clément-de-Rivière aux portes de Montpellier. Le Conseil d’Etat a validé le permis d’aménager du lotissement commercial Oxylane. Un revers pour l’association Non au béton, qui voulait faire annuler ce permis.
Pour les opposants au projet, plusieurs associations réunies au sein du collectif Oxygène, cette défaite est la deuxième en l’espace de quelques jours. Mardi 21 janvier, le tribunal administratif de Montpellier avait déjà rejeté un recours déposé par l’association SOS Lez Environnement. Celle-ci va faire appel auprès de la cour administrative de Marseille, indique Jean-Michel Hélary, porte-parole du collectif.
Le projet, datant de 16 ans déjà, a été approuvé par la mairie de Saint-Clément-de-Rivière en 2014. Il consiste à regrouper sur 24 hectares des enseignes commerciales, dont bien sûr Décathlon, mais aussi des terrains de sport et un parc accrobranche. Selon les promoteurs, quelques 200 emplois pourraient être créés.
Emplois VS bétonisation
Mais les opposants dénoncent la bétonisation de terres agricoles et d’espaces boisés. Le pourvoi que le Conseil d’Etat a rejeté s’appuyait sur la présence de terrains inconstructibles, deux zones agricoles et un bois. Le Conseil d’Etat a cependant jugé, en accord avec les conclusions du rapport public rendues mi-janvier, que ces terrains non-bâtis étaient nécessaires à la cohérence d'ensemble du projet. En l'occurrence, ces terrains seraient en effet transformés en zones cultivées et donc en parc accrobranche.
"De toutes façons, nous ne nous arrêterons pas là [en cas de rejet]", prévenait le collectif Oxygène avant l’annonce de la décision du Conseil d’Etat. Encore trois autres recours contre le permis de construire sont en attente. A défaut d’empêcher la construction du pôle commercial, ses opposants comptent bien le retarder au maximum. "On parle de ce projet depuis des années, il est maintenant daté, il ne correspond plus aux méthodes nouvelles de commercialisation et de consommation", pointe du doigt Alain Berther, porte-parole de Non Au Béton.