Le chemsex, cette pratique qui mêle sexualité et usages de drogue, est une réalité en Occitanie. En témoigne le retour de nombreuses associations et des acteurs de santé. Pour répondre à ce phénomène et mieux organiser la prévention et la prise en charge, Montpellier va accueillir un colloque les 17 et 18 novembre prochains.
L’affaire Palmade l’a fait connaitre au grand public : le chemsex, la prise de drogue de synthèse lors de rapports sexuels est une nouvelle pratique aujourd’hui de plus en plus répandue. Selon le rapport Benyamina pour le Ministère de la santé, plus de 10% des HSH (hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes) y ont recours.
« Le chemsex une réalité dans notre région ».
Thibault TarralAnimateur du COREVIH Occitanie
Selon Thibault Tarral, animateur du COREVIH Occitanie à Montpellier (Comité de coordination de lutte contre les infections sexuellement transmissibles), le phénomène prend de l’ampleur. Une réalité confirmé par des patients suivis en addictologie, les associations et les acteurs de terrain dans le domaine de la santé.
Le sujet mobilise en Occitanie depuis plusieurs années. Dès 2019, un rapport sur ce thème avait été réalisé à la demande de l’ARS. Mais le confinement a vu l’augmentation de cette pratique.
Plusieurs rendez-vous pour mieux prévenir et prendre en charge ces pratiques sexuelles
Aujourd’hui, de nombreux acteurs s’engagent dans le suivi de cette sexualité en Occitanie.
D’abord, à travers les semaines de la santé sexuelle qui démarrent dans la région. Du 1er au 15 juin 2023, plus de 400 actions sont proposées par les acteurs de santé. Prévention, dépistage individuels autour de nouvelles pratiques, mais aussi les grossesses non désirées, les violences sexuelles ou encore les infections sexuallement transmissibles qui sont en hausse sensible dans la région.
Ensuite, un colloque régional entièrement consacré au chemsex se tiendra à Montpellier les 17 et 18 novembre prochains. Une première sur ce nouvel enjeu de santé publique.